Que le tonnerre gronde, que que la tempête se lève, que la puissance d'un dieu s'abatte sur la Terre car le danger la guette. Roxxon menace notre eau, notre sol et notre air. Il corrompt ce qu'il touche et empeste la mort, son infect pollution se répand telle les cendres d'un fléau antique, annihilant désirs de vies et espoirs de lendemains. Roxxon, non pas le nouveau suppôt de Mephisto, ni le dernier ennemi cosmique des avengers, Roxxon la multinationale, l'entreprise multi-milliardaire intouchable devant la loi, Roxxon qui sous prétexte de fournir de l’emploi massacre l'environnement, et à terme la planète tout entière.


Et si face à un tel ennemi, même un dieu ne pouvait s'opposer, si sa défaite se révélait inéluctable et que d'ici des milliers d'années, le roi d'Asgard devait se contenter de pleurer et saigner sur le caillou désolé que serait devenue notre planète ? Aaron nous entraîne dans cette histoire à double temporalité et on l'y suit avec toujours autant de plaisir.


Cette entreprise ultime, matérialisation de nos peurs profondes est une excellente trouvaille. J'aime sa capacité irréaliste à bâtir des villes volantes à la vitesse d'un claquement de doigt, j'aime son immunité dans l'histoire, son incommensurable capacité à polluer. On comprend que le dieu du tonnerre est dépassé. Ce qui le sauvera dans ce périple c'est l'aide d'une femme, la charmante Agent Solomon (une relation positive pour l'album), et surtout c'est l'orgueil du PDG, super-vilain attitré qui un bonne figure capitaliste voudra l'humiliation totale de son ennemi, fut-il un dieu parmi les dieux.


En ce qui concerne le futur, la bataille contre Galactus m'a ébloui. Rarement on m'avait montré un dévoreur de monde aussi imposant, titanesque devant ce thor vieilli et mutilé. En plus de nous montrer un tel antagoniste, le graphisme sombre et flou correspond parfaitement à la Terre ravagée, désertique, mourante de ce futur apocalyptique. En outre, si l'histoire du présent ne se conclut pas aussi bien qu'elle ne commence, le futur est de qualité sur la durée. On retrouve les filles du tonnerre, une référence au massacreur de dieux, et une fois passée le duel contre Galactus, Aaron a encore des choses à écrire (que je ne spoilerai pas).


L'épisode final du recueil nous en apprend davantage sur Maleckit et surtout ouvre sur la seconde partie du run d'Aaron. La première m'ayant particulièrement plu, je suis impatient que la seconde soit publiée à son tour en albums.


En conclusion, un quatrième tome à la hauteur des précédents.

WeaponX
7
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le 21 avr. 2016

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D'autres avis sur Les Dernières Heures de Midgard - Thor (2013), tome 4

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