Ayant réussi à mettre la main sur la nouvelle réimpression de l'album (expurgé des fautes d'orthographe et d'impression qui avaient stoppé net ma première tentative de lecture) j'ai enfin terminé le cinquième album de ce projet, alléchant mais déjà inégal, qui voit des auteurs/dessinateurs d'horizons très divers s'approprier les personnages de Mickey et ses amis le temps d'un tome.


Denis-Pierre Filippi (scénariste) et Silvio Camboni (dessinateur), à qui l'on doit la très bonne série jeunesse du Voyage Extraordinaire succèdent donc à Tebo, Loisel, Trondheim-Keramidas, plongent nos héros dans un univers féerique et steampunk, en expédition à la recherche d'une ressource vitale convoitée de tous : la carbonite.


D'emblée, dès la couverture, on est époustouflé par le visuel ! Les dessins sont superbes, bourrés de détails, et magnifiés par les couleurs et la mise en page qui contribuent à la réussite graphique incontestable et à l'ambiance générale de l'album ! Du fond des océans à une ville futuriste en passant par une jungle luxuriante, tout est beau !
Certaines cases sont à tomber parterre et les doubles pages sont de vrais tableaux ! Camboni retranscrit très bien les personnages Disney connus de tous (mention spéciale pour ses Pat Hibulaire et Professeur Mirandus) mais on est surtout bluffé par le design des décors, des machines et des costumes.


Pour l'histoire par contre, il est difficile de s'enthousiasmer. Assez classique, elle souffre d'un rythme bancal (lente à se mettre en place et expédiée à la fin) de dialogues plats, faussement alambiqués pour pas grand chose, qui ennuieront les lecteurs plus jeunes, mais surtout d'un manque total d'humour et de légèreté (hormis deux petites répliques autour de la loyauté de Pat Hibulaire).
L'album se prend trop au sérieux et finit par être assez insipide. Les personnages ne sont pas développés (normal, me direz-vous, puisqu'on est censé les connaitre depuis 90 ans !) sauf qu'ils n'ont aucune personnalité, ni émotion. Mickey et Minnie pourraient très bien être frères et sœurs. Dingo, qui n'est plus ni gaffeur, ni feignant, aurait pu être remplacé par un Horace ou un Geo Trouvetout, bref, le fait que ce soit des personnages Disney n'apporte aucune valeur ajoutée, au contraire, puisqu'on ne retrouve pas leurs caractères originaux. Cette aventure pourrait très bien convenir à un épisode de Futurama, à une vision steampunk de Spirou.


Heureusement que le dessin tient en haleine et rehausse l'expérience de lecture !

Marcus-Landfall
5
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le 16 févr. 2018

Critique lue 574 fois

5 j'aime

Marcus Landfall

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