Il faut flinguer Ramirez, tome 1 par pulpy

Annoncé depuis 2016 via des visuels alléchants et grosse sortie avant l'été chez Glénat, Il faut flinguer Ramirez est totalement à la hauteur des attentes suscitées, pour qui aime la comédie d'action déjantée.


Nicolas Pétrimaux qui s'occupe à peu près de tout sur la série a concocté un scénario bien rythmé et bien construit, qui sait nous surprendre, créer du suspense et surtout nous faire marrer et nous régaler de séquences d'action jouissives.
L'humour est l'une des grandes forces du bouquin tant par les situations proposées, décalées ou absurdes que par son sens du dialogue qui claque, ainsi que ces nombreux clins d’œil et références cinématographiques et autres. A noter que sur ce point que l'argument Tarantino (cinéaste que je vénère) est utilisé un peu trop facilement, tant l'ensemble ne ressemble qu'assez peu à son style, à 3 ou 4 scènes dialoguées près (sur plus de 120 pages c'est pas énorme).
Pétrimaux cite d'ailleurs le cinéma d'Edgar Wright dans ses inspirations cinématographiques et c'est assez flagrant tant il manie un sens du découpage qui rappelle par moment les montages tr-s cut du cinéaste sur des scènes de transition ou pour ses scènes d'action délirantes qui partent de situation qui pourraient paraître anodines pour devenir des décharges d'énergie, traduites ici par un découpage nerveux, parfaitement lisible (comme chez Wright) et plein de dynamisme. L'énorme poursuite en bagnole est à ce titre, un modèle de séquence d'action pleine de rebondissements et d'effervescence.


Et tout ça, sans oublier un dessin superbe de bout en bout, on ne sent aucune baisse de régime sur les plus de 120 pages et on a rarement l'occasion de voir des pages et des pages avec autant de détails, même dans certaines petites cases. Son trait légèrement anguleux donne beaucoup de caractère à ses personnages, immédiatement attachants et charismatiques, mais sait s'arrondir dans les moments d'humour. Ses décors, parfois imposants dans de superbes double pages, nous plongent dans l'atmosphère de cette Amérique fantasmée (dont le prologue m'a évoqué Pamela Rose ). Et pour terminer les couleurs vives et éclatantes finissent de rendre le tout visuellement magnifique et attrayant, avec une furieuse envie d'y revenir et de passer du temps à contempler ces pages créées à n'en pas douter avec amour.


Que Nicolas Pétrimaux prenne le temps pour les tomes suivants pour maintenir ce niveau de qualité, il peu créer une véritable série culte.

pulpy
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le 12 sept. 2018

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pulpy

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