Bendis a fait en fait deux histoires en une qui n’ont rien à voir. Les deux premiers numéros sont la suite directe du précédent arc et auraient mérité d’être cumulés avec. Les deux épisodes suivants sont vraiment associés à Siege. Plus faible que les précédents arcs, ces deux intrigues valent surtout le détour pour la mise en avant de vilains de seconde zone comme Mandrill ou le Griffon. Bendis tente de travailler le duo Bucky/Steve mais avec moins de brio que Brubaker sur la série Cap. Par contre, il tient bien le binome Peter/Jessica mais au lieu de travailler les deux personnages, le scénariste préfère sortir des blagues potaches et enchaîner sur un combat.
La seconde partie de l’arc est assez agréable même si j’aurais aimé voir le scénariste approfondir un peu plus la dynamique d’équipe ce qui n’est pas le cas après 64 numéros au compteur.

Au dessin, nous retrouvons le brillantissime Stuart Immonen en alternance avec Daniel Acuna. Immonen est toujours aussi excellent. Ses planches sont un vrai régal et permettent de très bien faire passer le scénario de Bendis. Acuna est plus raide dans son action et les expressions moins présentes. C’est figé, joli, mais vraiment rigide.

Mike Mac Kone finit l’arc en utilisant son style solide. Certes, il ne flashe pas mais c’est bien fait, très détaillé, dynamique et expressif. Que demander de mieux ?

La fin n'est pas dans Siège, mais dans un numéro spécial Final.
Bendis dans une première partie conclut sa longue saga sur The Hood. Enfin, on pourrait se dire et c’est mon cas. Le personnage agréable à ses débuts a tellement été exploité que c’en est devenu insupportable. Il est donc enfin arrêté, Madame Masque aussi et le conte Néfaria (c’est d’ailleurs surréaliste de voir Néfaria un vilain surpuissant qui la dernière fois a été battu grâce aux efforts combinés des Vengeurs et Thunderbolts se faire avoir par Miss Marvel et Wolverine). BMB ressort l’énigme du raft au tout début et nous dit que c’était lui derrière l’évasion alors que ce plot avait été résolu dans Secret Invasion nous révélant qu’il s’agissait de la reine des Skrull. Le scénariste brouille tout seul sa propre résolution et ne nous donne toujours pas d’explications sur le pourquoi du comment. Mais bon, ce n’est pas le premier plot laissé en plan tout au long de ses cinq longues années de Vengeurs mais j’y reviendrais par la suite.

La seconde partie de l’épisode est une longue réflexion de ce qui semble être Luke cage, sur ce que doivent être les Vengeurs et ce que c’est d’être un héros. Je n’ai pas trouvé Brian très convaincant non plus sur cette partie nous ressassant des phrases tous faites, voulant faire dans le pathos pour sortir la fibre héroïque en chacun de nous mais sans jamais y parvenir. C’est aussi une forme de conclusion à la première série des Nouveaux Vengeurs.

Au dessin, nous retrouvons Bryan Hitch au début. Le dessinateur n’est plus que l’ombre de lui-même et il est loin le temps où je m’enthousiasmais pour ses planches. C’est très moche au niveau des personnages. Les poses sont figées et grotesques. Bref, ce n’est pas la joie. Pour la fin du numéro, nous avons le droit à une splash-page de chaque dessinateur ayant travaillé sur le titre. Ce ne sont pas des planches inédites. Vous pouvez les retrouver dans les épisodes de la série. Il y a donc David Finch, Steve Mac Niven, Olivier Coipel, Mike deodato Jr, Francis Leinil Yu, Bryan Hitch, Billy Tan et Stuart Immonen (seule planche originale).
À noter, qu’il manque Frank Cho.

Un épisode de conclusion très basique. On est loin d’ Avengers : Final bien plus intéressant par le même scénariste.
Kab
3
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le 6 avr. 2014

Modifiée

le 6 avr. 2014

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Kab

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