Ce quatrième tome de Nains, une série scénarisée par Nicolas Jarry et dessinée par Pierre-Denis Goux, nous emmènera à la rencontre d’Oösram, le général le plus talentueux et le plus réputé de la forteresse-état de Gol-Garsem. Lors d’une campagne couronnée de succès contre les elfes voisins, Oösram découvre un important trésor dans un de leurs temples. Par cupidité, il décide de dissimuler sa trouvaille et de la rapatrier clandestinement à l’aide de ses plus proches compagnons. Malheureusement, le précieux butin est perdu durant le trajet de retour et le chef de guerre est trahi par son second qui dévoile toute l’affaire au roi. Humilié et déshonoré, Oösram est banni, emportant sa famille dans sa déchéance. Lui et ses proches rejoignent les rangs des Errants, les sans caste, les exclus de la société naine, privés de droit et contraints de travailler la terre.


Bien des années s’écoulent, celui qui était jadis général s’est fait fermier, mais un nain renie difficilement sa véritable nature. Découvrant les exactions que les errants subissent de la part des castes dominantes et suite à un drame familial, il décidera de mener les opprimés dans une lutte inédite pour leur liberté.


Le scénariste, Nicolas Jarry, n’en est pas ici à son coup d’essai, loin de là. Ayant déjà travaillé avec plus de 15 dessinateurs différents, il est surtout connu pour sa série Les Brumes d’Asceltis.


Oösram des errants prend place au sein d’une série, Nains, publiée par les éditions Soleil, qui détaille la société naine, dans ses bons comme dans ses mauvais côtés, dans un monde imaginaire nommé « Les terres d’Arran ». Contrairement à de nombreuses œuvres de fantasy, on n’y retrouve nulle intrigue à base de seigneur de ténèbres ou d’élu devant sauver le monde pour y préférer des problématiques plus terre-à-terre, plus « humaines », comme, dans ce tome, les inégalités sociales, l’oppression et la révolution. Il est, de plus, assez agréable de ne pas voir cette série tomber dans les éternels clichés d’une littérature qui en souffre énormément.


Les planches sont travaillées et soignées et, si le scénario tombe parfois dans des lieux communs, je pense notamment à la perte du fils du héros qui le poussera finalement à la révolte, il reste prenant et les personnages attachants.


Malgré la réutilisation des races classiquement rencontrées dans la fantasy (nains, elfes, orcs, etc.), l’auteur parvient à nous présenter un univers original sans tomber dans les clichés habituels du genre. Les nains possèdent également leur propre façon de parler. En effet, pour immerger le lecteur dans son monde, Jarry a inventé un vocabulaire qui leur est propre. Celui-ci est à leur image, plutôt bourru.


En conclusion, si Oösram des Errants n’est pas une œuvre qui révolutionnera la fantasy, elle n’en reste pas moins une excellente bande dessinée dont je conseille la lecture, ainsi que du reste de la série.

Hrabanaz
9
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le 13 mars 2018

Critique lue 236 fois

Hrabanaz

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