Tome 1 : Presque 15 ans plus tard, c’est avec une certaine émotion que je me replonge dans la première partie de la saga de la lignée Joestar.
L’œuvre d’Araki accuse certes son âge (ce premier tome date tout de même de 1987) mais sous ces aspects limite kitsch se cache un charme indéniable et la promesse d’un récit que l’on sent pouvoir devenir épique.
Tout tourne pour le moment autour de la confrontation entre le très niais Jojo Joestar est son très sournois demi-frère d’adoption, Dio. Ça sonne bateau et pourtant ça fonctionne, notamment grâce à quelques répliques et scènes déjà mémorables (ce high kick dans la gueule du gentil chien Dany, absolument dingue). Si Araki tâtonne encore dans ses idées, son scénario et ses dessins, ce qui rend la série si particulière et attachante est déjà bien présent.
Note : 7


Tome 2 : Un tome bien violent, très typé manga 80's, avec pour point d'orgue un premier gros duel Jojo / Dio. C'est pas mal n'importe quoi mais ça reste franchement efficace.
Les prochains tomes devraient mieux préciser l'univers dans lequel ce petit monde évolue et densifier le casting de personnages, ce qui manque un peu pour le moment.
Note : 7


Tome 3 : Un tome bien WTF. Araki lâche les chevaux (et leur fait aussi subir les pires supplices), introduit de nouveaux personnages bien barrés et une technique de combat plutôt foireuse. C’est un peu n’importe quoi mais d’une efficacité certaine. Si graphiquement les lois de l'anatomie sont mises à mal, l'auteur livre quand même des planches dont se dégage un vrai truc.
Note : 7


Tome 4: Toujours le même constat : c'est généralement bordélique, parfois bancal / parfois génial, souvent violent et tout le temps vraiment WTF mais quelle personnalité, quel charme !
On sent qu'avec plus de maturité la série peut donner quelque chose d'excellent.
Note : 7


Tome 5 : Le premier chapitre de cette longue saga se conclut avec une grosse baston bourrine et fun, un twist plutôt bien vu et une vraie sensation d'affection pour ce manga.
Si certains éléments accusent un peu leur âge (les dialogues, le charadesign, le trait parfois un peu bordélique d'Araki), j'ai quand même pris énormément de plaisir à suivre les aventures du premier Jojo au cours de ces cinq tomes. J'imagine que l'auteur et son univers vont gagner en maturité sur le reste de la saga et j'ai vraiment envie de voir ce que ça peut donner. L’œuvre a déjà une très forte personnalité qui ne demande qu'à exploser (à l'image de pas mal des personnages qui la peuplent, d'ailleurs).
Note : 7 cœur

Marlon_Ramone
7
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le 8 avr. 2020

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Marlon_Ramone

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