Je ne crois pas avoir déjà fait le coup de la critique de BD.
Ben ça va changer avec "Preacher" parce-qu'il faut bien s'avouer en toute objectivité objective, c'est la meilleure BD du monde.
Ca parle de tout, c'est bien simple !
La religion, l'Amérique, Jack Daniel's, les vampires, les Pogues (oui le groupe qui motive ma présence sur SC depuis le début !), la violence, l'amour, la vie, la mort, le cannibalisme, le sexe déviant, la guerre du Vietnam...
Sous couvert de suivre l'histoire tarabiscotée d'un révérend (bon déjà là ils gagnent des points chez moi) possèdé par un esprit fruit des amours d'un ange et d'un démon en quête de réponses de la part de son Créateur, "Preacher" est un road-comic comme on n'en verra jamais plus affrontant tous les tabous et les failles de l'Amérique vue par des auteurs anglais.
Enfin c'est ce qu'on croit.
Parce-qu'en fait, "Preacher", c'est une déclaration d'amour. D'amour pour l'Amérique brute mais matrice de rêves, celle de la Monument Valley (qui passe un sale quart d'heure quand même), , mais aussi celle de New-York, celle de John Wayne (qui hante littéralement le récit), celle où tout est possible, où tout le monde à droit à une seconde, une troisième, une quatrième ou une douzième chance (hein Cassidy ?). "Preacher" c'est un nombre incroyable d'histoires mêlées à celle principale, celle d'un recalé de la NASA, d'une star du porno sujette aux accidents électriques, d'un King aux blue suede shoes usées jusqu'à la corde, de viandophiles du KKK, de vampires ringards façon Anne Rice, de consanguins tellement attachants ! Chaque personnage restera ancré dans votre inconscient pour l'éternité, de ce sacré Tête de Fion ou Tronche de Cul selon les traductions, à Herr Starr le super villain de plus en plus diminué (oh oui il donne de sa personne), Quincannon qui vous donnera des hauts le coeur, Cassidy, l'irrésistible vampire Cassidy, ce damné Saint des Tueurs, Tulip la fine gâchette ou encore, le super vilain ultime qui sous-tend la série et que nous appelons habituellement "Dieu", il y a de quoi vous en mettre sous la dent.
"Preacher" a beau être vulgaire, rentre-dedans, polémique, politiquement TRES incorrecte, c'est la seule série de BD où à la fin j'ai pleuré !

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le 9 mai 2014

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I Reverend

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