Après la série très réussie Un peu de tarte aux épinards, Philippe Pelaez change totalement de ton dans cette bd. Elle traite d’un jeune homme qui rentre de la guerre d’Algérie et rejoint le village où il a toujours vécu, Le climat familial est hostile et destructeur. Le jeune homme est accusé d’être un resquilleur, un planqué.
De plus, son frère qui a pris la relève du travail de la terre, a subi un accident de tracteur.
Le frère désormais paralysé, développe une haine et une colère envers son frère qui est sans limite.


Les rumeurs au village vont bon train aussi concernant ses années en Algérie. Certains le blâment sans aucune preuve , par pur méchanceté, d’autres sont secrètement amoureux de lui, d’autres encore s’interrogent sur le rôle qu’il a joué dans cette guerre qui ne se nomme pas encore.


Le retour du soldat se déroule donc sans fanfare, tout le monde est gêné par cette guerre qui ne porte pas encore son nom, qui est mêlé de ressentiment et de racisme.


Cette thématique est très rarement évoqué en littérature comme si ce sujet était encore tabou. Soulignons ici le courage des auteurs de traiter ce genre de sujet.
Cette bd va aussi plus loin dans son propos en évoquant le stress post traumatiques des soldats qui reviennent des zones de conflit.


Le dessin est doux et les couleurs un peu délavées nous rappellent que de l'eau a coulé sous les ponts depuis cette époque
Bref une bd salutaire dans bien des domaines.


7/10
Julie

PapierBulles
7
Écrit par

Créée

le 15 janv. 2021

Critique lue 91 fois

PapierBulles

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