Enfin, mais est-ce bien ?

X années d’attentes pour du Boobs’n’Gore, et, non, je ne parle pas du dernier Game of Thrones.
Malgré beaucoup de choses qui m’ont déçu dans ce tome, je dois avouer avoir été très surpris du contenu qu’il possédait. Kalandre et ses plans de plus en plus capillotractés, Darkhell et ses secrets de plus en plus sombres, et toutes les références à la saga originale, notament le tome 9, le tome 11 et le 12 : il y avait vraiment de quoi me rendre bouche bée, ce qui était rare avec les autres tomes d’Origines.
MAIS (car il y a toujours un mais), et c’est là que je rejoins plusieurs autres fans, ce tome possède peut-être un poil trop de blagues adultes, surtout dans les 20 premières cases. En effet, Razzia et Sheyla sont basiquement en mode « veille », et Korbo et Valiha ne savent pas qu’ils sont frère et sœur. Ce sont les Skywalker d’Alysia. Sauf qu’on ne SAVAIT PAS à l’époque que Luke et Leia étaient jumaux ! Là, on sait qu’ils sont frère et sœur ! Du coup, cette scène paraît plus… dérangeante qu’autre chose. Et puis, les quelques [Les éditions Delcourt vous informent que certaines informations ont du être filtrées] qu’il y a eu entre Patrick Sobral et Nadou, qui se sont résolues en [Les éditions Delcourt vous informent que certaines informations ont du être filtrées], ce qui a un peu forcé l’arrivée de Jenny pour finir le tome. Et, deux dessinarices pour un tome est un peu déconcertant. Par moments, on peut remarquer quelle planche est de qui.
Mais ce n’est pas grand chose. Ce qui l’est, c’est ce sacré cliffhanger pas piqué des hannetons qui veut annoncer une suite– MAIS ! C’est le dernier tome ! Et je ne vois malheuresement pas de moyen pour le Pamplemousse de nous expliquer ce qui semble être un très gros projet de mind-blowing de sa part (tout comme le Cycle d’Anathos, Kalandre ou bien le très récent et peu compréhensible World-Without. Sobral sait ce qu’il fait avec son histoire et nous laisse baigner dans un océan de mystère avant de nous fracasser le crâne à l’aide d’une conclusion spaghetti-truffe), à part en créant une nouvelle branche de la série (« Les Légendaires Je Voulais Au Départ Faire Un Truc Mais Ça A Pris Trop De Pages Donc Comme Je Veux Plus Faire Origines J’Ai Décidé De Faire Ça », tome un en septembre 2019), mais au bout d’un moment, c’est pas Lanfeust, ici, on fait pas 40 000 séries spin-offs, les gars, c’est à peine compréhensible, après.
Pour résumer (et conclure), on peut dire que j’ai toléré les blagues de popotinou, apprécié la reprise (qui, je pense, devait être très galère) de Jenny, aimé les références, adoré les esquisses de ce cher potentiel nouveau Cycle, mais surtout vénéré le travail de maître que M. Sobral a délivré quand au personnage de Korbo. On sent qu’il est déchiré, qu’il pense faire du bien, qu’il est coincé entre la douceur et la brutalité. Il ne sait plus vraiment de quel coté il est par moments, et ça, c’est BIEN.
17/20.