Critique de Secret Wars : Ultimate End - Rupture (1/5)

L'event Secret Wars démarre en France dans SECRET WARS de janvier à mai. Toutes les mini séries liées à cet événement seront publiées dans un total de dix revues labellisées Secret Wars.

Secret Wars : Ultimate End - la revue des résistants

Ultimate End #1

Les héros Marvel et Ultimate s'allient pour découvrir ce qui se passe...

Fan de Bendis depuis toujours, c'était un des titres Secret Wars que j'étais obligé de lire, notamment quand j'ai su que Bagley serait de la partie aux dessins. Ultimate End est une mini série en 5 épisodes qui présentent la fin de l'univers que Bendis et Bagley ont créé au début des années 2000.

L'épisode démarre très fort. Une double page certes très cliché mais qui fonctionne. Rapide flash back, et l'histoire commence... et ça s'essouffle.

Bendis est connu pour ses dialogues bien écrits et ses scènes d'action multipliant les adversaires comme les protagonistes. Ici c'est un véritable chantier de figures que l'on reconnaît, et les dix premières pages au moins ne présentent pas l'intrigue mais un pittoresque combat mettant en scène le plus charismatique des héros de notre univers 616. Si ce combat est inutile, il est encore la preuve que Bendis a peur de raconter son histoire, et veut tout simplement divertir le lecteur. Pour un premier numéro qui est sensé envoyer la couleur du récit, Bendis a bel et bien foiré.

Bendis fait tourner en boucle le lecteur, et j'ai même eu du mal à savoir où il voulait en venir, et je ne sais toujours pas en ce fin de numéro. Mais que l'on soit bien clair, je n'ai pas détesté ce premier épisode. Il présente de bons aspects, un beau twist final

mais peine à se démarquer réellement.

En tout cas, Bagley fait son boulot. Sa collaboration avec Bendis sur Avengers Assemble m'avait déjà ravi, ici c'est le même cas. Ses dessins sont toujours aussi vivants, et j'adore son style.

Au final, si Ultimate End n'est pas le numéro tant attendu de Secret Wars, il réussit à divertir, surtout grâce à l'excellent travail de Bagley. [6]

Inhumans : Attilan Rising #1

Alors que le Battleword est dirigé d'une main de fer par Dieu, un groupe de résistants hérétiques tient encore debout...

Inhuman : Attilan Rising commence bien, mais pas assez pour être un must de Secret Wars. Si Charles Soule avait très bien écrit la série Inhumans, il nous livre ici une vision totalement différente des Inhumains. Ainsi, ce groupe d'hérétiques est composé de personnages inconnus, mais leur but est clair et les rebelles sont bien écrits.

La qualité du scénario réside dans le nombre important de découvertes sur le Battleword, en nous faisant visiter Greenland, Manhattan... et le numéro est dans la droite lignée de Secret Wars #2. La police du multivers et Dieu font une apparition remarquée, et le numéro se clôture par une belle révélation, mais si surprenante que ça.

Bien sûr, la Reine Médusa est de la partie et tous les personnages sont dans l'ensemble bien écrits. Mais le plus grand défaut de l'épisode, c'est que l'on ne peut mesurer véritablement l'importance de la mission des hérétiques et on a du mal à s'intéresser à leur aventure.

John Timms fait son travail, sans se défouler. Les planches sont ni froides ni laides, mais les qualifier d'excellents ne serait que mensonge. Mais dans l'ensemble, c'est assez beau.

Inhuman : Attilan Rising commence bien, mais peine à se démarquer. La suite révélera sans aucun doute si Charles Soule maîtrise ses nouveaux personnages. [7]

Squadron Sinister #1

Il était une fois un domaine, dont les chefs étaient une équipe de mercenaires et de psychopathes...

L'intérêt de cette revue se situe réellement dans cet épisode, tout bonnement incroyablement maîtrisé. Le retour de ces personnages a tellement été un succès qu'une série sur cette équipe est prévue dans l'univers post-Secret Wars.

Le numéro pose les bases de la série dès les premières pages, en montrant les protagonistes et leur but, ce que n'a pas réussi Bendis avec Ultimate End en 25 pages.

Ces ignobles individus seront très vite confrontés à des problèmes multiples et ce que laissent présager les deux dernières pages donnent envie. Les scènes d'action sont bien foutues et le numéro a tout pour me plaire.

Trouver des défauts à ce premier épisode n'est pas impossible, mais je ferai l'impasse sur ceux-ci tant ils sont minimes. De plus, Carlos Pacheco qu'on avait pu voir à l'oeuvre avec l'escadron suprême dans Avengers de Hickman comble de très belles planches ce magnifique épisode.

En un seul mot : Bravo. Rien que pour ce titre, j'achèterai cette revue. [8]

Captain Marvel and the Carol Corps #1

Le groupe commando aérien de Captain Marvel combat une grande menace... qui n'en est pas une.

Si Ultimate end m'avait déçu parce qu'il ne posait pas la trame du récit, ici c'est le même cas mais en pire. La scène de l'entraînement des femmes pilotes est navrant de classicisme. Et c'est quelque chose que nous a habitué Kelly Sue Deconnick hélas.

La menace qui doit être gérée ne se révèle pas bien menaçante et au final il ne se passe rien dans le numéro, sauf dans la discussion intéressante entre Thor Kit et Captain Marvel qui réveille des hérésies. Pour moi le numéro n'est pas raté mais manque cruellement d'action et se contente de ressasser toujours ce que la série Captain Marvel a toujours fait.

Malgré tout, le fait d'apprendre de nouvelles choses sur Dieu et sa police est la bienvenue et je n'ai pas le sentiment d'avoir lu le numéro pour rien.

Accompagné du même dessinateur, coloriste, Deconnick embarque sa super héroïne dans une aventure qui n'en est pas encore une. [6]

Verdict :
J'ai aimé : Inhuman : Attilan Rising, Squadron Sinister
J'ai moins aimé : Captain Marvel and the Carol corps
J'ai été déçu : Ultimate End

Points forts : Les dessinateurs, tous talentueux.

Bonus : Bon récapitulatif de Christian Grasse, un checklist qui va nous dévaliser, des couvertures variants et un récapitulatif de toutes les revues.

Premier numéro : 7/10