S.O.S Bonheur nous conte 6 récits qui se passent dans le même monde au même, que nous avons la chance de réunir dans une 7ème nouvelle qui reprend les histoires précédentes. Dans chaque histoire l’écrivain cherche à mettre en avant un défaut de la société de la BD : 1) Dans un contexte de crise économique dans laquelle le chômage est si important que les rares personnes ayant la chance d’avoir un travail, aveuglée par le bonheur de toucher un salaire, ne se soucie pas des raisons de leur travail. Que se passe-t-il si une personne s’en soucie ? 2) Si l’assurance maladie devient presque obligatoire que la meilleure façon de réduire les pertes d’argent, est d’interdire aux gens de tomber malades. 3) Si les vacances deviennent une chose obligatoire pour tous, et que les destinations ne sont plus libres, sont- ce toujours des vacances ? 4) Si notre existence est uniquement justifiable par le seul moyen d’un numéro, qu’advient-t-il si bloque ? Sommes-nous dépourvus de notre identité ? 5) Si nos dirigeant ont tellement peur de la surpopulation qu’ils interdisent la reproduction. Qu’advient-t-il des enfants illégaux ? 6) Si c’est interdit d’être artiste dans son temps libre, et non comme métier, mais que si l’on fait cela en métier on ne peut pas parler librement. Peut-on réellement être libre de penser comme bon nous semble ?
Dans la septième partie de la bande dessinée, tous les personnages principaux des différentes nouvelles se rejoignent pour organiser une révolution, contre un dirigeant qui les opprime tous de façons différentes.
L’écrivain cherche à nous faire apprécier les différents personnages et le réussi très bien, car on sait qu’il y a de l’injustice dans chacune des histoires et que les personnages sont persécutés, mais ils vont enfin se révolter contre le système qui les a opprimés tout ce temps ce qui rend les personnages très plaisants. J’ai bien aimé que cette histoire reste simple à suivre tout en étant compliquée. La façon dont elle est racontée est très facilement compréhensible mais le contenu n’est pas pour autant inintéressant. L’idée de former un univers en utilisant plusieurs points de vue, et de concrétiser l’histoire dans le dernier récit pour tout relier, est très astucieux et m’a beaucoup plu. Les idées inspirées par Orwell, comme le dit Jean Van Hamme, sont enrichies par l’idée d’avoir plusieurs personnes et non une qui réagissent à cette à cette persécution.
En conclusion, je pense que c’est une BD très intéressante, qui traite des sujets passionnants. Construire une histoire avec des parties qui n’ont au début rien à voir les unes avec les autres, est très habile et donne plus de caractère au récit.
Critique de Alain_Terrieur