De bonnes idées frappées du voyage dans le temps

Cette critique englobe les deux tomes de Sherlock Holmes et les voyageurs du temps.
Pour commencer, l'esthétique est exquise, dans le plus pur style steampunk, il n'y a rien à redire de ce côté là, c'est un vrai plaisir. L'insertion de la magie dans cet univers est, bien que très classique, parfaitement réussie, tout est cohérent.
Et enfin, l'auteur parvient à placer Sherlock dans tous cet ensemble de manière très satisfaisante, il est parfaitement " adapté " à cet environnement pourtant éloigné des nouvelles.

La mise en scène et le découpage sont fonctionnels, sans défauts ni recherches particulières.

Je vais mettre de côté le fait que le nouveau lecteur aura bien du mal à comprendre tous les tenants et aboutissants de l'intrigue, parce que j'aurai dû mieux me renseigner en louant ces deux tomes, qui font partis d'une série plus vaste.

Le vrai problème vient du mauvais usage du voyage dans le temps. Le scénario et la narration par extension deviennent extrêmement brouillon sur la deuxième moitié du dernier tome. Une petite liste donnerait ceci :
- Pourquoi les antagonistes veulent utiliser une machine à boucler le temps ?
- Quelqu'un a-t-il compris le jeu des allers-retours dans le passé de Holmes entre la maison de campagne avec la télépathe et différents lieux ?
- Quelles sont les règles du voyage dans le temps ? Influencer le passé change-t-il le présent ?
- Quelle utilité de nous montrer un futur apocalyptique ? Trop de questions sans réponses naissent de cette simple case

En somme, une oeuvre à fort potentiel mais ruinée par son scénario. Elle me donne néanmoins envie de découvrir les autres tomes de la série.