Aujourd'hui, je viens de recevoir dans ma boîte le premier Corto Maltese post Hugo Pratt, acheté dans sa version noir et blanc, parce qu'un Corto, ça se lit en noir et blanc. ;)
Alors graphiquement, c'est beau, on dirait presque du Pratt par moment, mais c'est aussi ce qu'on pourrait lui reprocher, tant Pellejero essaie de copier le Maître, jusque dans les découpages.
Quant à l'histoire, elle nous emmène dans le Grand Nord canadien, sur l'invitation de Jack London, dont Corto reçoit une lettre en début d'aventure. Cela aurait pu être une bonne aventure, mais elle est racontée de manière un peu froide, il y a trop d'ellipses temporelles qui nuisent à la fluidité du récit, les dialogues ne sont pas tous très bien travaillés, bref, le tout manque d'émotions et de frissons, voire de folie.
Et puis
pour quoi nos embarquer dans cette histoire de sables bitumeux et de faire de Corto une espèce d'écolo avant l'heure? Cela colle assez mal au personnage et à son côté gentilhomme de fortune.
Bref, le tout est honnête, mais peut largement mieux faire. J'avais pour ma part été beaucoup plus emballé par le projet de Sfar et Blain qui avait fuité sur la Toile il y a quelques semaines.