Shattered Empire tente de proposer le mix classique des productions de l'univers étendu actuellement : un mélange de personnages inconnus aux destinées prometteuses, de caméos de stars dont on essaie de ne pas trop bafouer le style désormais iconique et des pistes d'évolution de l'univers.
Nous nous cognons donc le duo Shara Bey et Kes Dameron, couple de rebelles pas très intéressants qui ont eu la chance de participer à la bataille d'Endor que ce soit au sol ou dans l'espace. Les deux anonymes (oui, ce sont les parents de Poe Dameron) se retrouvent très artificiellement dans les pattes de Solo, Chewie, Leia, Luke, la totale. On s'intéresse typiquement à la vie des figurants qui accompagnent nos habituelles étoiles, simples satellites réfléchissant une lumière qui n'est pas la leur. Leur seul mérite semble d'avoir toujours été à la limite du cadre dans pas mal de plans du Retour du Jedi.
On évoque toutefois le fait que l'Empire ne capitule pas avec la destruction de la Death Star 2, comme l'expose bien Aftermath, mais que c'est court, générique et bâclé. On effleure la Contingence, on présente l'Operation Cinder, on évoque à l'arrache le Grand Arbre de Coruscant pour en faire un McGuffin mais nos protagonistes, jamais attachants, sont les derniers que l'on aimerait voir impliqués dans ces événements par ailleurs capitaux. Leurs trajectoires ne se justifient jamais, n'acquièrent aucune autonomie. Ils sont sous perf narrative, infoutus de nous mobiliser sans recourir aux béquilles affectives et scénaristiques que sont les Leia et autres Han.
Graphiquement, c'est mignon, mais la frénésie des scènes d'action cannibalise tout ce qui pouvait rester de narration et de subtilité.
Bref, les deux tourtereaux finissent par monter leur cabane sur Yavin IV avec un rejeton d'arbre de Coruscant offert par Luke, rien que ça. Il ne manquait qu'un tapis en poils de Chewbaccaet un landspeeder pimpé par Lando Calrissian pour achever l'impression de conclure une aventure trop creuse pour tenir debout sans multiplier sponsoring et fan service.

VulcaseArkolax
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le 28 déc. 2017

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Lazar Baruk

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