Je me suis définitivement fait à l'idée qu'une partie de JOJO'S doit être lue en un coup, ou du moins par lot de cinq tomes. Au rythme de la parution française (trois mois au pire, un mois au mieux), STONE OCEAN souffre de gros problèmes de rythme et donne parfois l'impression que l'on se fait avoir quelque part.

Cette sixième saison de la grande saga d'Araki est bien différente de la dernière en date. L'héroïne, Jolyne, évolue dans un environnement cloisonné, à savoir la prison Green Dolphin Street, alors que Giorno Giovana pouvait faire ce qu'il voulait avec son gang de mafieux dans toute l'Italie. Bon, malgré tout, les possibilités de mouvement et de nouvelles péripéties sont bien présentes ici, l'effet Araki se faisant rapidement sentir dans les combats et l'évolution du scénario.
Jolyne se serait donc faite avoir, incarcérée injustement pour un meurtre qu'elle n'a pas commis. Dès les premiers tomes, l'ambiance est posée, avec cette frissonnante séquence de la salle de visite, où l'aventure semble enfin démarrer.
Comme toujours, l'intrigue suit une ligne bien posée : le groupe de Jolyne cherche et trouve des indices au fil des combats avec les sbires de White Snake, stand automatique d'Enrico Pucci, un prêtre décidément bien mystérieux...

La série connait un gros trou lors du passage dans le quartier disciplinaire. Les combats sont plutôt moches, les stands inintéressants et les personnages pas très charismatiques... L'apparition du bébé vert changera la donne, puisque son pouvoir est juste fascinant et annonce clairement l'orientation à venir de STONE OCEAN.

La troisième partie de la série est de très bonne facture. Jolyne et compagnie se frottent maintenant directement (ou presque) à Pucci et le final pointe le bout de son nez.
Sur Pucci, son évolution est salutaire. De mec de l'ombre manipulateur, il gagne en profondeur et en classe au fil de ses apparitions, à grands coups de poses dont Araki a le secret, toujours prompt à rendre puissant et inoubliable un personnage par une simple case.

GOLDEN WIND se résolvait par un deus ex machina, STONE OCEAN n'en est pas loin. Le pouvoir absolu de Pucci est proprement invincible, là encore sublimé par Araki et ses explications, et réorganise l'univers, ce qui, semble-t-il, aura des conséquences sur les autres parties de la fresque JOJO'S...

Araki gagne donc en maturité lors de cette sixième partie et les quelques passages de mauvais gout disséminés aux aléas des combats ne feront pas oublier certains grands moments (le stand d'Emporio, C-Moon et sa face terrifiante, etc.). See you in STEEL BALL RUN Mr. Araki ! (et dans la troisième saison aussi, vu que Tonkam se sort les doigts en ce moment, pour notre plus grand plaisir)
Pariston
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le 4 déc. 2012

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Pariston

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