The Last Days of American Crime, intégrale par fred
Vous voyez Reservoir Dog, Hé bien c'est pareil ! Enfin, non, pas du tout, mais un peu quand même.
Comment chuis pas clair ? Le truc c'est que dès la couv, vous sentez monter en vous ce sentiment diffus que ça va être la merde, que ça va forcément foirer, partir en sucette quoi.
Il en est de certaines BD comme des filles, on les entre aperçoit et paf on est amoureux, on sait que ça va coller nous deux (prenez moi par exemple, la première fois que j'ai vu Inès de la Fressange, j'ai su que c'était la femme de ma vie, bon elle, elle m'a pas vu ...).
Enfin Bref, quand j'ai vu passer dans le carton des nouveautés ce petit comics à la finition exemplaire (comme toujours chez Emmanuel Proust), il s'est passé un truc.
Il faut dire que le dessin de la couv a quelque chose de totalement hypnotique tellement c'est beau (et ce n'est pas qu'à cause de la jeune fille).
On ouvre et là, surprise, c'est bien dedans aussi ! Mise en scène brillante, découpage déstructuré, mise en couleur éblouissante. Pendant 50 pages (après c'est les bonus, design art et interview.) c'est une trainée de poudre, un polar bien glauque, avec une belle galerie de loosers.
On pense au cinéma de Carpenter, avec de belles tronches, des situations désespérées, mais c'est pas grave, quand faut y aller, faut y aller.
The Last Days of American Crime est un comics violent qui se lit dans l'urgence, comme ces héros. Une ambiance de fin du monde (d'un monde en tout cas) imminente, écrasé par une canicule qu'on sent poisseuse. L'urgence de vivre, ce qu'on pressent être, ces derniers moments, le plus intensément possible.
Oouais, The Last Days of American Crime est une vraie réussite !