Je n'ai lu aucune autre BD sur la catastrophe de Tchernobyl en 1986. Je me souviens d'avoir vu une exposition bouleversante à ce sujet en Autriche au Musée d'Histoire de L'Art de Vienne et que j'en étais sortie vraiment émue. Emmanuel Lepage, au travers d'un camaïeu de lavis gris et noir, nous emmène en voyage depuis la Bretagne jusqu'en Ukraine. Nous sommes, vraiment, avec lui.
Les questions que se posent les artistes mandatés par une association pour "témoigner de l'horreur" sont nombreuses, légitimes et font peur... Aller dans une zone terrassée par la radioactivité. Quelles conséquences cela entraîne-t-il sur la vie d'après?
Loin de nous accompagner dans un périple exclusivement macabre, Lepage nous ouvre les portes d'un monde marqué par la mort, le goût du risque, les défis, et surtout par la Vie qui tente, envers et contre tout, de reprendre ses droits sous toutes ses formes.
"Ode à la vie, Ode à la poésie" comme dirait Bashung...