Le bien et le mal
Auprès des fans de X-Men, il semble que l'histoire le Phénix noir semble avoir un grand succès vis-à-vis des lecteurs. C'est donc plein d'attente que je commence à lire ce comic et espère y trouver,...
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le 2 avr. 2015
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Le Phénix Noir est une saga emblématique de l'Histoire des X-men. Pas seulement parce qu'elle est l'oeuvre majeure de deux des architectes de l'équipe mutante, Chris Claremont et John Byrne, mais bel et bien parce qu'elle met en scène des événements tragiques, qui marquent un tournant, tant pour les personnages que pour la bande dessinée américaine elle-même. C'est en tout cas ce qu'on peut lire un peu partout, dès qu'on évoque la question.
En vérité, c'est une saga sympathique, avec sans doute beaucoup de qualités, notamment le fait de mettre en scène une quête épique, avec quelques moments véritablement brillants dans la narration et un sens du tragique assez prenant. Mais il y a pas mal de défauts. Et cette critique est écrite à partir d'une édition française : n'oublions pas, dans tous les cas, qu'il y a la trahison de la traduction.
Vous avez vu Kitty Pryde ? Elle a 13 ans et elle en fait, entre 18 et 25. Elle est hyper-sexualisée. Ca franchement, John Byrne, c'est pas cool. Shadowcat a l'air plus jeune dans Gifted de Joss Whedon, paru une grosse vingtaine d'années plus tard. C'est pas normal. Et tant qu'on est sur les personnages féminins : on a tous bitché sur X-men : L'affrontement final, mais au moins Jean Grey n'y est pas représenté comme un objet de désir.
Bah ouais, parce que quand on a un sujet comme la super-puissance cosmique qui peut amener le chaos ou l'espoir dans le monde, c'est dommage de pas en profiter pour placer des histoires de fesses. Putain, Jean embrasse trois mecs différents dans toute la saga. Alors qu'en vrai, ça aurait pu être beaucoup plus simple et beaucoup plus court. Le problème, c'est que Le Phénix Noir s'étale sur 9 numéros et qu'avec une idée par chapitre, Claremont n'a pas grand-chose à raconter.
C'est aussi très explicatif. Chaque personnage, quand il apparaît, sort sa carte d'identité, raconte son passif, son passé et a des flashbacks d'épisodes précédents, pires que ceux qu'on peut voir dans les manga. Ca ne sert pas l'intrigue plus que ça et ça donne aux personnages des caractérisations similaires et extrêmement pompeuses : impossible de savoir si c'est la VF ou Claremont, mais en plus d'être daté le vocabulaire est parfois extrêmement soutenu.
Pourtant on suit Wolverine et une bande de jeunes, putain. Et ça vaut le coup d'évoquer les mots allemands dans chacune des répliques de Diablo ? C'est dommage, parce qu'il y a vraiment plein d'idées géniales et Le Phénix Noir aurait pu être une saga extraordinaire ; elle est tout de même fondatrice de la plupart des éléments qu'on retrouve chez les X-men dans tous les médias.
Mais cet event est parsemé de défauts terrifiants. On pourrait dire qu'ils sont inhérents à l'époque, si un dessinateur n'avait pas déclaré, dans une citation retranscrite à la fin du volume publié par Hachette, que Stan Lee ne savait pas écrire de personnages féminins. Ca veut dire qu'il y avait déjà, en 1980, des auteurs conscients du problème des femmes dans les comics. Claremont a-t-il vraiment essayé de faire bouger les choses ?
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Créée
le 18 sept. 2018
Critique lue 634 fois
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