J'avais terminé ma critique du premier tome en me demandant si j'allais ou non me lancer dans la lecture du deuxième, tant je m'étais interrogé sur les motivations de Sattouf de se raconter.
Vous vous en doutez, puisque je rédige cette critique : j'ai sauté le pas.
Et je peux sincèrement dire que je ne suis pas déçu.
J'ai trouvé ce second tome beaucoup plus intéressant à lire. Le récit me semble plus crédible, les personnages plus travaillés. A l'image de la mère de Riad qui semble s'affirmer davantage, ce qui colle plus avec le tempérament décrit au début du tome 1. Cela tranche donc avec sa présence quasi-transparente du reste du précédent opus et c’est très appréciable.
Même le "personnage" du père semble s'être densifié. On reconnaît certes ses paradoxes entre le respect des traditions dont il se revendique et la réalité de ses actes. Cependant il est plus nuancé, plus intéressant, plus complexe. On le surprendrait même à exprimer (à sa manière) des sentiments.
La vie du petit Riad, orientée ici sur l’aspect scolaire, prend aussi davantage de sens à être racontée.
Du coup je me suis interrogé : cette différence est-elle le fait d’une réelle évolution de l’attitude des personnes réelles derrière les personnages ou d’une prise de conscience de l’auteur ? Peu importe à vrai dire car le résultat s’en ressent quoi qu’il en soit.
Pour conclure, je dirais que je suis sûr de lire le troisième tome très prochainement.
Vous risquez donc d’avoir rapidement de mes nouvelles.