Coucou, c'est Vador !

Réaliser une oeuvre secondaire sur un personnage emblématique de la culture populaire et du cinéma est une tâche ardue, voire malvenue. Si l'on doit le faire, autant le faire bien. Et force est de constater que ce premier volume sur Vador est un condensé de ce qu'il ne faut pas faire. D'abord le magnifique chevalier noir d'Un nouvel espoir est relégué au statut de "simple pion", perdant ainsi, au passage, de sa majestueuse et de la crainte qu'il peut inspirer autant aux autres personnages qu'aux spectateurs. Ensuite, l'œuvre en elle-même est de piètre qualité, son action est peu lisible, son scénario donne l'impression d'être écrit par un enfant, ses personnages sont plats et caricaturaux... et même les meilleurs dessins ne mettent pas en valeur des personnages qui mériteraient un bien meilleur traitement... Enfin, on échappe pas à quelques bons clichés avec une mise en évidence des fesses de l'héroïne, l'apparition de "Jedi" à une époque où ceux-ci sont censés avoir complètement disparu, ou encore des références mal gérées aux films...

Sans doute l'un des plus grands "méchants" de l'histoire de la fiction, Vador méritait mieux que ce comics de mauvais goût qui, loin de lui rendre honneur, réussit l'exploit de le ridiculiser encore plus que l'avaient fait, en leur temps, le jeune Jake Lloyd et le bellâtre Hayden Christensen.