Vengeur - Moon Knight (2011), tome 1 par arnonaud

Je ne connaissais pas Moon Knight avant de lire cet album. Je l'avais bien croisé au détour d'une encyclopédie, sur des covers ou dans le fond d'une case mais je n'avais jamais lu d'aventures avec lui. En croisant cet ouvrage à la bibliothèque, en y voyant les noms qui ont fait un superbe run de Daredevil dans la première moitié des années 2000 et en songeant à la série à venir écrit par Warren Ellis, je me suis laissé tenter...

Et j'ai été conquis. Je sais que cette série n'a pas convaincu grand monde, en témoigne les seulement douze épisodes qui la compose, mais moi j'ai trouvé ça sympa. J'ai retrouvé le feeling que j'avais quand je lisais le DD des auteurs, c'était plaisant à lire, même si c'est clairement moins ambitieux que leur run sur l'homme sans peur.
Marc Spector, alias Moon Knight, est vraiment un héros intéressant par le fait qu'il soit complètement fou, qu'il entende des voix et qu'il ait des hallucinations.

C'est un concept plein de potentiel qui le différencie clairement des autres héros et qui permet pas mal de rebondissement tout au long de ce premier arc de Bendis. En plus de ça, Spector a un côté un peu looser, son côté cinglé complique toutes ces relations sociales et en temps que Moon Knight, il ne reste qu'un héros de seconde voire troisième zone, évoluant, en plus, à L.A. Bref, le personnage n'est clairement pas un héros passe partout et définit rapidement sa propre identité. Après, il a son petit côté agaçant et n'est donc aussi attachant qu'un bon vieux Matt Murdock, mais il est quand même sympathique.

Mais la bonne surprise est de retrouvé dans son supporting cast Maya Lopez, alias Echo, personnage apparu durant le run de Smith sur Daredevil. Le perso est vraiment cool dans cette histoire, c'est un vrai plaisir de la revoir, surtout qu'elle est terriblement mignonne sous les traits de Maleev.

D'ailleurs niveau dessin, le bougre se débrouille très bien et c'est vraiment agréable à regarder. Son style est toujours aussi particulier même si il se rapproche plus de celui utilisé dans l'arc "l'âge d'or" de Daredevil que le style global qu'il avait sur la série, et c'est franchement une bonne nouvelle. Bon après, ses scènes d'actions sont toujours assez bizarres, même si elles restent efficaces. Matthew Wilson fait lui un bon boulot sur les couleurs.

Au niveau de l'intrigue globale, le côté Moon Knight et L.A. ramène forcément des ennemis pas biens glorieux, mais Bendis arrive à construire une intrigue intéressante autour de ça, exploitant à fond le côté fou de son personnage et un bon développement des relations entre les personnages, toujours aussi bien dialogué.
L'intrigue avance certes, assez lentement, mais on ne s'ennuie pas, vu qu'il y a régulièrement des rebondissement et des scènes d'actions pour la relancer.

Bref, pour ma part, j'ai été assez conquis et j'ai hâte de voir comment tout ça va se terminer pour le vaillant Moon Knight.