C'que j'aime avec les vraies bonnes fictions sur les zombies, c'est sa vision en toile de fond de l'Homme, de sa condition dans un temps suspendu. Et Walking Dead rempli parfaitement son rôle.

Ici, et comme le précise le scénariste de cette BD, le but n'est absolument pas de flipper et de vomir à chaque page. Des scènes crues, gores, dégueulasses (rayez la mention inutile) sont pourtant biens présentes, mais elles viennent renforcer l'aspect chaotique du monde dans lequel les protagonistes évoluent.

On suit Rick, un flic qui se réveille dans un hôpital suite à un coma de plusieurs semaines. Il est seul. Dehors, le monde a viré au cauchemar. Oui, le pitch de départ ressemble à s'y méprendre à celui de 28 Days Later. Et pourtant ...

Et pourtant ! Le Rick du dernier tome n'a absolument rien à voir au Rick des débuts. Confronté à l'amertume de la réalité, à l'âpreté des horreurs qui surviennent, le héros va complètement se métamorphoser. Sa motivation pour survivre restera la même, mais elle sera exaltée par de la tristesse, par du courage ou par de la démence.

On prend un réel plaisir à suivre le groupe de survivants qui se forme autour de Rick. Et ce ne sont pas les zombies qu'il doit craindre le plus. Hobbes le résumait parfaitement : "l'homme est un loup pour l'homme". Cette thématique est admirablement mise en scène dans Walking Dead. L'être humain est capable du pire, seulement pour survivre. Rick va l'expliquer : "C'est nous, les morts-vivants.".

L'aspect de la série qui pourra en rebuter plus d'un est vraisemblablement les dessins. J'vais pas y aller par quatre chemins : c'est moche. L'illustrateur a précisé qu'il n'aimait pas faire de croquis préparatoires et franchement, ça se voit. Ou alors j'ai des goûts complètement nases.

Bref, en passant outre la partie graphique de ce Comic, on se prend véritablement à la trame narrative, haletante à souhait, poignante quand il le faut. Quand je referme un tome, je me prends une claque monumentale (omg le tome 8) !

La série TV est insipide et foirée à souhait. Mais avec ma critique (plutôt mon avis), foncez chez votre libraire préféré !



Faint
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le 26 nov. 2010

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