Il n’y a aucun mystère, depuis l’arrivée de Bendis chez les mutants, je suis bien triste. Bien triste par ce que le scénariste nous propose et fait vivre à nos chers mutants. Et pourtant j’avais été surpris par le premier tome librairie qui se laissait lire sans pour autant être fantastique, loin de là. Le tome deux me ramenant à la dure réalité, à la nouvelle et douloureuse réalité des X-Men de nos jours. Dire et difficile de par son insignifiance la plus totale et son vide scénaristique absolu !
Ramenés dans le présent par le Fauve, les cinq X-Men des origines ont décidé de rester à notre époque. Aux prises avec Mystique, les Uncanny Avengers, Cyclope, ou encore le Phénix, les jeunes mutants devront faire face à de nombreux dilemmes. Sauront-ils prendre les bonnes décisions ?
(Contient les épisodes #11 à 15)
On m’a toujours dit que les blagues les plus courtes étaient les meilleures. Apparemment Bendis n’est pas coutumier de cet adage, parce qu’au vue du désert scénaristique de ces dix premiers épisodes d’All-New X-Men, où très concrètement il ne se passe vraiment pas grand-chose, pour ne pas dire absolument rien, nous aurions pu penser que Bendis aurait, à un moment donné, l’idée de renvoyer ces cinq X-Men d’origines à leur époque.
Nous avions laissé tous nos personnages alors que Cyclope et ses adeptes de la révolution mutante débarquaient à l’école Jean Grey, avec le culot de proposer à qui le voulait de venir le rejoindre. Et contre toute attente, nous avions découvert qu’un membre des premiers X-Men était volontaire pour les rejoindre ! Et dire que ses raisons sont absolument navrantes est peu dire. Et cette décision va déclencher la colère de ses amis et surtout permettre à Jean de péter une durite une nouvelle fois. Aucun savoir-vivre ou la moindre retenue chez cette gamine.
La suite du tome me rappelle étrangement les vieux albums de Martine de ma maman que je voyais chez ma grand-mère. Les premiers X-Men rencontrent Cyclope et son équipe, les premiers X-Men rencontrent Havok et ses Avengers, les premiers X-Men rencontrent la Confrérie des Mauvais Mutants… Oui Bendis résument ces cinq épisodes à mettre ces X-Men d’origine en présence de tous les autres personnages peuplant l’univers des mutants.
Il est navrant de voir, après quinze épisodes de voir que rien n’a commencé, que Bendis se contente de présenter ses nouveaux jouets aux autres personnages Marvel. Et ce ne sont pas les pseudos histoires de Mystique voulant acheter Madripoor qui vont donner de l’intérêt. Alors oui les dialogues sont toujours aussi savoureux, toujours aussi drôles, toujours aussi plaisant à lire. Mais cela ne fait pas tout, et pire cela ne sauve pas un titre…
Et il est peut-être encore plus navrant de voir le scénariste continuer à nous inonder d’histoires d’amour d’adolescents pré-pubères mais capable de faire sauter trois fois la planète avant le petit déjeuner. Et si on ne fait pas attention à la promenade de Cyclope et Iceberg au milieu de croupies, le nouveau couple que Bendis nous propose, et la façon dont il l’amène est ridicule…
Graphiquement, Immonen nous propose toujours un bon travail d’ensemble, de belles planches en général, avec une action bien retranscrite. Mais quand on y regarde de plus près on se rend compte de pas mal de visages pas très beaux, un peu brouillon. Certaines planches sont justes à tomber cependant, comme la page de réaction suite à la décision de … de rejoindre Cyclope. Chaque personnage passant en arrière plan à la réaction du suivant.
Mais cela est toujours bien, bien, bien mieux que le dernier chapitre dessiné par David Lafuente, où les personnages, tous sans exception, donnent l’impression d’avoir huit ans.
Pas mal de bonus de la part de Panini, beaucoup de planches d’Immonen et de Lafuente en cours de travail ou juste encrées.
Bref, cinq nouveaux chapitres et cinq nouveaux chapitres où il ne se passe rien, c’est plat, sans saveur, mielleux. Où sont les X-men ?