Que j'aime cette version des Gardiens!

Ah ! Quel plaisir de retrouver ces épisodes des Gardiens de la Galaxie. Ce sont ces épisodes, et la saga Annihilation sortie avant, qui m’ont lancés dans le grand bain du cosmique chez Marvel. Andy Lanning et Dan Abnett sont deux scénaristes de talent qui ont su faire souffler un vent de fraicheur sur tous les personnages cosmiques de Marvel. C’est donc avec grand plaisir que je me relance dans ces épisodes magnifiés par la version Deluxe.

Après avoir défendu la galaxie contre Ultron, le terrien Peter Quill, alias Star Lord, rassemble une équipe improbable : les Gardiens de la Galaxie ! Retrouvez Adam Warlock, Drax le Destructeur, Gamora, Mantis, Groot et Rocket Raccoon dans des aventures épiques. La série Guardians of the Galaxy est signée Dan Abnett et Andy Lanning, les scénaristes d’Annihilation Conquest et War of Kings. (Contient les épiosdes #1 à 6)

Avant de se lancer dans cette lecture, il est important de savoir que ces épisodes font suite aux sagas Annihilation et Annihilation Conquest. Se dire que commencer par ce mini Deluxe sur les Gardiens n’est pas gênant est faux. Et encore davantage avec l’absence d’introduction pour permettre aux néophytes de rentrer dans le bain. Certes, il s’agit des premières aventures de ce nouveau groupe, mais sa création découle directement des événements passés et les auteurs vont souvent y faire référence. Je ne saurais que trop vous conseiller de lire ces deux sagas (absolument géniales au demeurant) avant d’entamer ce tome-ci.

Ce tome se déroule donc après la défaite de la Phalanx. L’univers étant en proie au chaos suite à toute cette suite d’événements d’ampleur cosmique et démesurée, Peter Quill, Star Lord, décide de rassembler les meilleurs éléments possibles pour protéger l’univers sous la bannière d’une même équipe. Et pour ceux qui ne connaissent pas la malice de Quill, ils vont sans doute penser que cela se fait normalement… On retrouve donc à ses côtés le duo Groot/Rocket Raccoon, la télépathe Mantis, les tueurs Gamora et Drax, Phyla-Vell la nouvelle Quasar et Adam Warlock qui est comme obnubilé par les différentes failles qui apparaissent dans l’univers à cause de la vague d’Annihilation. Ils ont posé leurs affaires sur Nulle Part, la tête errante d’un céleste, lieu de rassemblement de scientifiques venants de tout l’univers.

Cette équipe en est à ses prémices, et déjà les premières aventures risquent de lui être fatales. On rentre dans le feu de l’action, en plein combat contre l’Eglise Universelle de la Vérité. Puis vient la découverte d’un membre des Gardiens de la Galaxie d’origine, enfin ceux du futur, d’où notre surprise de le découvrir ici, et cette découverte va provoquer la venue d’un autre membre fondateur. N’oublions pas l’attentat sur Nulle Part et la chasse aux Skrulls qui en découle avant que les membres de l’équipe ne découvrent ce qu’ont fait Star Lord et Mantis…

Autant le dire, les Gardiens de la Galaxie n’ont pas le temps de se reposer, ni même de se poser pour réfléchir au nom de l’équipe. Les événements s’enchaînent, et si tous paraissent anodins pris séparément, on se rend compte que tous ces faits conduisent vers un futur différent de celui vue par Mantis ! Et lorsqu’on assiste au cliff de fin, on se demande comment les choses vont pouvoir s’améliorer.

Beaucoup d’événements, et pourtant les deux scénaristes britanniques arrivent à merveille à travailler sur les différents et nombreux personnages. Chacun ayant droit à son trait de caractère, à sa petite mise en lumière. Et si on peut se demander si la mayo va prendre entre eux, on assiste à des actes qui nous prouvent que certains d’entre eux y croient réellement et ce malgré les désaccords et les ressentis qu’il peut y avoir entre certains membres. Et on s’attache très vite à tous ces « cas », même si certains agacent plus que d’autres. Adam pour ne pas le citer par exemple…

Alors oui, nous sommes loin de ce que l’on peut voir maintenant avec Bendis et la version cinéma (version que j’adore au contraire de ce que fait Bendis). Mais on voit bien qu’avant de devenir un titre mainstream, les Gardiens de la Galaxie étaient une vraie bouffée de fraîcheur.

Graphiquement, Paul Pelletier, qui signe les six épisodes, livre une prestation vraiment de bonne facture. Tout dans l’action, dans les personnages qui envoient du lourd, bref en parfaite adéquation avec le titre. Magnifique travail sur tous ces personnages, qu’ils soient principaux ou secondaires, humains ou extraterrestres. Un boulot de dingue sur tous ces designs.

Bref, un véritable plaisir à relire ces épisodes, et je regrette presque de n’avoir qu’un mini Deluxe, tant l’histoire est prenante et rythmée, sans temps mort et riche de personnages atypiques et attachants. Mais il faut bien prendre en compte que ce ne sont pas les Gardiens de Bendis (encore heureux) et qu’il faut connaître les sagas antérieures à cette série. Vivement la suite ! Du très bon cosmique à l’époque où Marvel avait remis ce genre d’histoires à la fin des années 2000.