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Nous y sommes. Après un voyage de cinq tomes au cœur d'une forêt mystérieuse nichée en pleine ville, la saga poétique d'Hisae Iwaoka, "La Forêt magique de Hoshigahara", tire sa révérence. Et quelle conclusion ! Ce dernier opus est un concentré d'émotion, de poésie et d'espoir.

Si vous n'êtes pas familier avec cette série, sachez qu'elle est un véritable trésor du folklore japonais réinventé. La forêt de Hoshigahara a le pouvoir magique de révéler l'âme des objets, leur donnant ainsi vie. On y croise un coq très bavard, un sofa transformé en esprit féminin ou encore d'improbables portes jumelles bougonnes. C'est un monde où le quotidien et le merveilleux s'entremêlent avec une grâce infinie.

Ce tome 5 est l'apogée tant attendue de l'histoire d'amour et de la quête d'identité au centre du récit. L'enjeu principal est le destin de Brise, le cœur vibrant de la forêt, et celui de Soîchi, son seul résident humain. Réunis après des années de séparation, leur bonheur est immédiatement menacé par Tornade, un être puissant qui refuse de voir Brise s'attacher au monde des humains.

Ce volume final est donc celui de la bataille ultime, où Soîchi doit s'élever contre Tornade pour sauver Brise, et par extension, toute la forêt et ses habitants. C'est un combat qui exige un sacrifice et met à l'épreuve la force inébranlable des liens qui unissent les êtres, qu'ils soient humains ou esprits.

Visuellement, Hisae Iwaoka nous gâte une dernière fois. Le dessin, fin et extrêmement détaillé, est d'une beauté constante, insufflant une âme à chaque brin d'herbe et à chaque petite créature. L'esthétique douce et délicate est en parfaite adéquation avec la nature poétique du récit.

Au-delà de l'affrontement, l'autrice nous livre un message final magnifique et universel. Cette conclusion est un vibrant plaidoyer pour l'attachement, le courage et le don de soi, magnifiquement dosé sur cinq tomes, une longueur idéale qui évite toute lassitude.

Bien que sa douceur et ses thèmes universels puissent laisser penser que cette saga s'adresse d'abord aux plus jeunes, elle est absolument recommandée pour un public adulte. Les lecteurs plus âgés apprécieront la profondeur des sujets abordés – le deuil, l'acceptation, l'amour au-delà des formes – et la poésie de ce folklore réinventé.


Verdict : Une lecture qui fait du bien à l'âme, qui rappelle la magie cachée dans les objets les plus simples de notre quotidien. Une conclusion réussie pour une série à découvrir et à chérir.

Aelurus
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