A Bug's love !

J'aurais bien 1001 raisons de vous recommander ce film mais comme je sais pertinemment que personne ne les liraient, partons sur un petit échantillon, non exhaustif mais que je souhaitais partager.

Tout d'abord, c'est LE film de mon enfance. Je sais que vous vous en fichez comme de l'an quarante, mais je tenais tout de même à le dire. C'est le premier film que je me souviens avoir vu, que je regardais en boucle lorsque j'étais chez mes grands-parents (soit une fois par semaine à l'époque), un DVD que j'ai usé et qui fut mon premier.

Revenons à du factuel, l'animation est excellente. Il est vrai que dire d'un Pixar que son animation est excellente touche au pléonasme mais c'est toujours bon à dire. Deuxième film du studio en image du synthèse, j'ose le dire mais elle n'est absolument pas daté, là ou celle du premier Toy Story pêche dés lors qu'un humain est à l'écran. Certes les textures ne sont pas parfaites, mais ne chipotons pas.

A l'animation suit la réalisation qui se permet de belles envolés. Je retiendrais particulièrement le premier plan, un zoom progressif nous faisant passer de notre échelle humaine à celle des fourmis, un beau moyen de rentrer de l'univers, donc la boucle sera bouclé par le dernier plan du film, un dé-zoom qui nous ramène à notre échelle. C'est simple mais d'une redoutable efficacité, en plus d'être visuellement très maîtrisé. On suit des fourmis mais Lasseter et Stanton parviennent à transmettre un vrai sens du spectacle à cette fourmilière, sachant jouer de la tension et de la peur avec les sauterelles et l'oiseau, tout en parvenant à faire de la pluie un remake d'Armageddon, quand une goutte devient un véritable météore.

Et les personnages, que valent-ils. Une chose qui frappe, c'est que le film grouille de personnages hauts en couleurs, ceux du cirque en tête. On pourrait presque dire que 1001 Pattes à un casting hétéroclite, beaucoup de fourmis certes mais un papillon, une coccinelle, des mouches, des sauterelles, des poux, une araignée,... ce qui nous fait quand même une belle diversité d'insectes et chacun à sa façon laissera sa marque. Du sale caractère de Marcel, s'opposant à ce qu'on pourrait imaginer d'une coccinelle, au côté presque maternelle de Gypsy, offrant ainsi une image d'araignée positive, il y en a pour tous les goûts.

Et nom de Dieu de putain de bordel de merde de saloperie de connard d'enculé de ta mère ce casting vocal français ! Patrick Poivey qui joue une coccinelle, Bernard Halane, Barbara Tissier, Eric Métayer, Perette Pradier ou encore Dominique Collignon-Maurin, on a du cinq étoiles au doublage !

Ce métrage est de plus assez riche d'enseignements. Le plus évident est évidemment un message d'unité. 1001 Pattes est un appel au rassemblement, qui symbolise parfaitement ce proverbe : l'union fait la force. C'est d'ailleurs cette union qui motive l'antagoniste, une sauterelle qui tyrannise par la peur les fourmis, les asservissants et faisant tout pour qu'elles n'aient pas idée de s'unir car il le sait: une fourmis est inoffensive mais unies, elles sont fortes ! Des sauterelles faisant d'ailleurs ça pour leur survit plus que par pur méchanceté, comme le montre le lieu immonde ou elles résident.
On retrouve d'autres thèmes très explicites, mon préféré restant l'importance de l'inventivité et ne pas renier son excentricité, accepté ses différences (symbolisé par Tilt, grand excentrique par ses inventions mais qui s’avéreront toutes utiles et qui sauvera la fourmilière).

Un dernier point pour finir, la musique est magnifique !

Bon, on est loin des 1001 raisons de vous recommander ce film, je le reconnais. Mais quand même, il est génial ce film !