J'écris parce que je veux pas dormir, voyez ?

Quand bien même personne ne lira cette critique, J'M'EN FOUS JE BALANCE TOUT.


Un peu surpris de la note sur SensCritique, normalement je suis assez en accord avec la moyenne, mais là pas du tout. Du coup j'écris vite une critique un peu nulle que j'effacerai d'ici trois mois (et cette phrase me fera rire quand je la lirais pour tout supprimer), parce qu'elle est nulle, mais...


Moi j'ai bien aimé, si ça se voyait déjà pas à la note.


Cloverfield, je n'avais pas vu le premier film, je savais qu'il n'était pas nécessairement le plus glorieux de tous les films, mais 10 Cloverfield Lane, l'affiche claquait (big up au graphiste). J'avais très envie de regarder, juste à cause de l'affiche. Ouais je suis comme ça moi, un mec qui juge sur les apparences, un gros con quoi.


Donc, je mate en partant avec l'idée que c'est de la merde. Et l'intro, déjà, me fait hausser les sourcils: "mais mon dieu mais c'est pas de la merde en fait !!"


Et ça dure comme ça, pendant bien trente minutes, avant que je ne doive couper, en maudissant le système capitaliste, le monde du travail, et le poste frites de MacDonalds.


Mais heureusement, j'arrive à m'enfuir des griffes corporatistes et des multinationales pour aller continuer ce que j'avais commencé... Et surtout le terminer.


En bref ? Une réalisation qui m'a surpris par sa qualité (dans les jeux de couleurs, la peinture de la moitié de la salle), des discussions qui me semblent (à moi en tous cas) particulièrement naturelles, tous comme les acteurs, d'ailleurs. Un très bon casting de trois personnes, convaincant, dans les petits détails de leurs jeux.


Etonné également par l'actrice (que je connaissais pourtant): très jolie, je dis pas le contraire. Mais naturelle, sans artifice: c'est le genre de personnes que l'on pourrait croiser dans la rue (tout en pensant que ce genre de personnes est particulièrement joli).


Il y a une bonne tension, un assez bon rythme (à mon goût): quand ça commence à descendre, ça enchaîne avec d'autres choses, d'autres répliques louches, d'autres problèmes. Très sympathique.


Au bout de 45 minutes, je me suis même demandé si c'était bien lié à Cloverfield. Le mystère est très bien géré. Le film ne répond pas à toutes les questions et ne va pas te faire l'une de ses sempiternelles "séances d'explications", aka "je prends le spectateur pour un teubé et je vais lui tenir la main pendant tout le film".


J'ai réussi à être angoissé (mais c'est facile), à être tendu pour rien et à m'attendre à des screamers (qui ne sont jamais arrivés !!). Franchement, c'était très sympathique d'avoir peur sans avoir besoin d'un coup de violon ou d'un soudain "moment gore". Tout dans l'ambiance.


Mais comme tous les films, il a ses hauts et ses bas, évidemment.


Le gros bas... C'est la fin. Spoil time.


Je ne suis pas persuadé que faire 10 minutes sur les aliens était nécessaire. Les voir au loin à la limite aurait pu être sympa, plutôt que de voir Michelle tenter de se battre contre eux (et terminer le film sur la vision d'une forme "étrange" au loin) (c'est Cloverfield, s'il y avait pas eu d'aliens ça n'aurait pas été Cloverfield).


Stressant et bien géré comme moment cela dit, mais j'ai encore du mal avec la scène et je la pense peut-être inutile. J'aurais, comme je l'ai vu dans d'autres critiques, préféré une fin ouverte.


Autre idée de fin, sinon: juste la laisser face au panneau, après l'appel radio, et fermer le film sur ça. Là en effet, ça ressemble bien trop à de la "femme forte badass tavu", et j'aurais préféré imaginer ce qu'elle aurait pu faire. La fin à mon goût est bien trop en train de montrer du doigt "une suite", peu importe qu'elle soit juste "liée" à l'univers ou non.


Fin du spoil.


Autre point fort aussi: la femme n'est pas représentée par un intérêt amoureux ou sexuel. Certes, au début il y a une histoire de rupture, mais c'est visiblement elle qui met fin à la relation, et ça permet d'introduire un personnage... Banal, justement, avec des histoires comme tout le monde.


Le fait qu'Howard n'ait pas d'intérêt sexuel et qu'Emmett ne fasse rien non plus, ne tombe pas amoureux ou quoi, j'avais beaucoup apprécié. Ca fait plaisir de voir une femme être juste une personne plutôt qu'être "une femme féminine et uniquement définie et écrite autour de ce qu'une femme fait, pourrait faire et susciter".


Voilà.


Dodo.

MystiCat
8
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le 29 août 2016

Critique lue 278 fois

MystiCat

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