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Le vrai monstre est intérieur
Cette volonté de sortir un Cloverfield universe est une bonne idée car le souhait de changer pour chaque film de style cinématographique permet de varier les plaisirs sur le thème de l'invasion.
Le danger de l'entreprise, c'est de sortir des opus à la qualité plus ou moins douteuse. Ainsi, si le Paradox est cataclysmique, 10, Cloverfield lane tire quand même son épingle du jeu.
Et pourtant, la cassure finale scinde sans transition le métrage abruptement, voir trop, pour voguer dans un tout autre genre cinéphile, et c'est bien le principal reproche qu'on peut faire à "10,..." : Avoir souvent ce sentiment qu'un scénar a été acheté puis charcuté pour raccorder l'universe. Ici au moins le pansement couvre la plaie, au contraire de Paradox.
Pourtant porté uniquement par 3 acteurs, dont un Goodman royal d’ambiguïté, il maintient bien une ambiance oppressante sur le huis-clôt. On en devient claustrophobe sur certaines situations, bien que le film finisse par s’essouffler une fois l'heure passée. C'est là où, salvateur, le film arrive à s'échapper et part dans une conclusion relativement satisfaisante pour coller à l'univers Cloverfield.
Plaisant mais pas inoubliable.
6
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le 17 sept. 2018
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