10 Cloverfield Lane

Comme je le fais souvent, pas de bande d’annonce vue avant cette projection. Je m’attendais donc à voir une suite ou du moins un film dans la même situation que Cloverfield (sorti en 2008) où des petits bourges new-yorkais organisent une soirée mais mauvais timing, c’est ce même soir qu’une grosse bebête chelou et pas très commode a choisi pour détruire la ville et tuer tous ses habitants. Je m’attendais aussi à une caméra épaule, comme dans le premier. Mais loupé, et c’est tant mieux !
Dès les premiers plans, je me dis que finalement, ça ne me parait pas si mal ! La mise au point sur la bague (qu’un détail insignifiant mais je l’ai encore en tête), le travelling qui suit la voiture m’a un peu rappelé la séquence d’ouverture de Shinning, l’accident avec une énorme présence sonore puis plus rien ! J’adore le parti pris peut être un peu fourretout mais osef, c’est rythmé et bien filmé !
Revenons-en à l’histoire : Michelle (Mary Elizabeth Winstead) quitte son mec, a un accident et se réveille menottée par la jambe dans un bunker, pour faire court. Très court. Son sauveur/possible kidnappeur, c’est Howard (John Goodman) tout rond et tout grognon, mais aussi accompagné d’Emmet pas très rond et assez drôle. Apparemment dehors, c’est tout moisi et vaut mieux pas sortir sinon… Quick ! (pas le fastfood, l’expression). Les trois personnages évoluent donc à huis-clos dans ce bunker, plutôt bien aménagé d’ailleurs. Bref !

Scénaristiquement, j’ai vraiment vraiment aimé. On nous mène en bateau avec des suppositions qui finalement sont démenties juste après, mais bam le doute revient sans qu’on ne s’y attende et ramène avec lui une appréhension et une suspicion qui ,personnellement, ne m’ont plus lâché !
Les rôles et dialogues sont biens écrits et sont portés par des acteurs qui font très bien leur job. Mary Elizabeth Winstead est très belle (bon, c’est pas un critère de jeu mais c’est toujours plus agréable) et très maline bien qu’apeurée, John Goodman est très ambigu (on lui fait confiance ou pas ?), Emmett vient lui amener une petite touche d’humour qui allège cette situation pesante et incertaine.

J’ai donc beaucoup aimé la photographie, mais le son : il est génialissime ! Il vient clairement amplifier l’angoisse et l’adrénaline que les images nous procurent et nous oblige à rester dans cette ambiance froide et peu rassurante que nous amène l’obscurité de la salle de cinéma.
J’ai moins apprécié la fin

10 Cloverfield Lane est une bonne surprise pour moi ! Dommage donc pour la fin, qui à mon goût dénote et dessert un huis-clos qui aurait pu se suffire à lui-même.

https://cinemaparadiso623.wordpress.com/2016/07/13/10-cloverfield-lane/