Un thriller haletant mais plutôt facile

La mise en scène prime dans ce premier long métrage de Trachtenberg. Si le format est plutôt commun, les idées peu surprenante, le tout est porté par une maîtrise, pilotant notre ressenti assez facilement.
Espaces resserré, personnages énigmatiques et mystérieux, paranoïa, trouble perceptif, chacun de ces éléments est employé avec brio dans 10 Cloverfield Lane, brouillant totalement notre perception, nous enfermant avec Michelle dans sa prison dorée. Le film reste anecdotique et maîtrisé, propose quelques idées surprenantes. Si l'on arrive pas à définir ou deviner les événements qui suivent c'est principalement du à l’imprévisibilité de la narration, du scénario et des personnages. Une mise en oeuvre facile pour préserver le suspenses mais efficace.
En cela le film peine à rester crédible mais son intention n'est clairement pas de définir un univers dans lequel les personnages évolue mais de nous proposer un expérience temporellement intense et défini dans le temps. N'étant pas un grand fan des frissons provoqué par l'horreur et la tension, ce film à su malgré tout me faire accepter ce désagréable ressenti, car jamais il ne pousse l'horreur jusqu'où il pourrait l'emmener.
Le rythme du film est intense, et la lourdeur du 8 clos se fait à peine sentir à tel point que l'on se surprend à arriver à la fin (elle n'arrive pas trop vite, c'est juste que le film marque très peu l'écoulement temporel si on se prend au jeu).