Qui a peur du grand bonhomme ?

Je fais partie de ceux qui n'avaient pas été transporté plus que ça par Cloverfield en 2008.
J'avais certes été bluffé par les aspects techniques ,même si je ne suis pas fana des found footage, mais j'avais trouvé le scénario un peu quelconque.
Néanmoins l'annonce tardive de la sortie du film a éveillé en moi un intérêt certain.Non pas pour son réalisateur( ni son fan film sur youtube du jeu vidéo portal dont j'ignorais jusqu’à l’existence il y a encore quelques heures) mais pour le casting.
Dans le coin droit Mary Elizabeth Winstead dont j'avais adorer l’interprétation de ramona flowers dans
l'adaptation de Scott Pilgrim.
Dans le coin gauche Monsieur John Goodman un monument que John Landis m'a fait tant aimé.
Je m'installe donc dans mon fauteuil sans trop savoir ce qui m'attends et la je passe un bon et un mauvais moment.
Le personnage principale se présente à nous brièvement avant de voir la tension, d'abord auditive s’installer et ne plus nous quitter jusqu'au début de l'acte final.
Cette tension est servit d'une part par un John Goodman magistral qui développe un personnage complexe et inquiétant ,et d'autre part par une intrigue qui fait vaciller perpétuellement notre compréhension des rapports de force entre les personnages.
Mary Elizabeth Winstead campe une héroïne au sens le plus noble qui verra son parcours initiatique la menée au delà d'elle même.
Le troisième protagoniste bien qu'ayant un rôle plus mineur sert parfaitement l'intrigue .
Et cloverfield dans tout ça me direz vous.
Le film n'en ai pas une séquelle mais fait partie de l'univers étendu de celui créé en 2008.
On l'oublie presque durant le film jusqu’à un dernier acte moins maîtrisé qui nous laisse avec la désagréable impression que le réalisateur en a montré trop ou pas assez.
Ainsi je ressors de la séance avec la sensation d'avoir vu un très bon huis clos qui m'a tenu en haleine néanmoins le dernier acte est venu quelque peu entacher l'impression générale