10 Cloverfield Lane par Audric Milesi

Attention Spoiler !

10 Cloverfield Lane a été pour moi victime de son nom. En effet, je pensais y voir une suite du film Cloverfield sorti en 2008 que j'avais beaucoup apprécié mais je me suis au final retrouvé vers un film tout à fait indépendant qui aurait gagné à porter un nom beaucoup moins évocateur.

Le fait est que la partie huis-clos est plutôt bien réussie, en particulier grâce au personnage d'Howard joué par un John Goodman monstrueux. La mise en scène propose des moments de tension et arrive à captiver le spectateur en laissant planer le doute sur la nature de l'attaque qui a frappé la surface de la terre. Néanmoins, là où le bas blesse selon moi, c'est sur la dernière partie du film qui se révèle complètement hors du ton et qui en fait beaucoup trop. En effet, dans ce genre de film, ce qui retient mon attention, c'est ce phénomène du "danger permanent" et du "héros inférieur au danger". Ces deux phénomènes font que le film fait constamment planer une sensation d'angoisse dû au fait que le danger peut surgir n'importe quand, sur ce point le film réussit son coup, mais le film s'égare au moment où l'héroïne est confrontée au danger car, non seulement la peur de l'nconnue est résuite à néant étant donné que les aliens nous sont montrés directement, mais celle ci les surclasse en un rien de temps (une scène par ailleurs pompée du film La Guerre des Mondes de Steven Spielberg).

De fait, la fin du film fait s'effondrer tel un château de carte toute la tension construite pendant les 3/4 du film et Dieu sait que la fin de ce genre de film est cruciale vis à vis de l'appréciation que l'on s'en fait.

10 Cloverfield Lane est donc un film complètement indépendant de Cloverfield, qui se révèle sympathique mais gâché par sa fin.

Pourquoi pas.