Monstre intraterrestre
Le principal intérêt de 10 Cloverfield Lane réside évidemment dans cette perspective d’extrapolation de l’univers du film d’origine de Matt Rieves, ayant connu son petit succès en 2008,...
le 17 mars 2016
108 j'aime
7
Si le Cloverfield de Matt Reeves (2008) ne dérogeait jamais à son parti pris formel, le found footage, celui de Dan Trachtenberg ne s’extirpe jamais de son huis clos ; Surtout, il ne se séparera pas de son personnage central, joué par Mary Elizabeth Winstead. À la richesse topographique de l’un (provoqué par son obligation d’être cette petite caméra qui suit le mouvement des personnages) aussi bien dans son horizontalité (New York balayé, jusque dans ses souterrains) que dans sa verticalité (Escaliers et ascenseurs des buildings) répond la version microscopique de l’autre, un bunker, avec ses conduits d’aération, son couloir de vivres, son escalier de sortie et ses trappes verrouillées, donnant vers le ciel. Surtout, le film préserve son mystère. Y a-t-il ou non des monstres dehors ? Le titre le suggère, on est forcé de penser au film de Matt Reeves. Y a-t-il, comme le revendique le personnage campé par John Goodman, une humanité éteinte par la contamination de l’air ? Et les questionnements Post-9/11 habituels : Al-Qaïda ? Les russes ? Les extraterrestres ? Le film va y répondre mais prend le temps de le faire, via une construction et une dynamique adéquats. Si ce spin-off (Ou fausse suite) est plus passe-partout que son prédécesseur il faut lui reconnaitre une certaine maitrise dans la gestion de son suspense, ménageant ses effets pour nous offrir l’impulsion qu’il faut quand il faut – Petite baisse de régime dans un dernier acte un poil trop attendu et volontaire, puisque c’est de la volonté (Houston ou Bâton-Rouge / Le souvenir du supermarché) du personnage qu’il s’agit en permanence. On est certes bien loin de Cloverfield, ce chef d’œuvre, mais c’est un divertissement idéal.
Créée
le 29 août 2016
Critique lue 277 fois
D'autres avis sur 10 Cloverfield Lane
Le principal intérêt de 10 Cloverfield Lane réside évidemment dans cette perspective d’extrapolation de l’univers du film d’origine de Matt Rieves, ayant connu son petit succès en 2008,...
le 17 mars 2016
108 j'aime
7
Inutile de tourner autour du pot pour vous dire que ce 10 Cloverfield Lane laisse, après la séance, un sentiment mitigé. Je ne regrette pourtant pas mon argent. Mais le film est symptomatique d'une...
le 16 mars 2016
98 j'aime
12
(Regorge de spoils) Howard est un mec prévoyant. Genre Curtis, voyez, le gars de Take Shelter : on sait jamais, des fois que, un appart en sous-sol, ça peut aider. Provisions, filtration de l’air,...
le 8 juin 2016
73 j'aime
18
Du même critique
Quand Grave est sorti il y a quatre ans, ça m’avait enthousiasmé. Non pas que le film soit parfait, loin de là, mais ça faisait tellement de bien de voir un premier film aussi intense...
Par
le 24 juil. 2021
31 j'aime
5
J’ai cette belle sensation que le film ne me quittera jamais, qu’il est déjà bien ancré dans ma mémoire, que je me souviendrai de cette maison, ce village, ce petit garçon pour toujours. J’ai...
Par
le 21 nov. 2014
30 j'aime
4
Il est certain que ce n’est pas le film qui me fera aimer Star Wars. Je n’ai jamais eu de grande estime pour la saga culte alors quand j’apprends que les deux films sont sortis en même temps en salle...
Par
le 10 déc. 2013
27 j'aime
6