Loin des manifestations rythmées par la house musique et les slogans scandés à tue-tête, l’amour partagé par Sean (Nahuel Pérez Biscayart), séropositif, et le séronégatif Nathan (Arnaud Valois), offre une intrigue plus intimiste. Sa douceur tranche violemment avec la confusion et les désaccords au sein de l’association militante. En outre, elle permet d’illustrer la lente dégradation physique induite par la maladie et l’emprise qu’elle détient sur l’entourage.
Dans une atmosphère de confession, cette relation est un vecteur essentiel afin d’aborder la transmission à travers des histoires autobiographiques et des flashbacks. Le personnage de Nathan en prend d’autant plus d’épaisseur lorsqu’il conte une anecdote de son passé, grâce à laquelle le spectateur comprend davantage ses motivations. Si ses sentiments sont sincères, il demeure rongé par la culpabilité d’avoir pris la fuite en découvrant les maux de son ancien petit-ami. En restant auprès de Sean, l’homme peut entamer sa rédemption et se pardonner.
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