" Ce matin je me suis coupé le bras. "
L'art du film de Danny Boyle est exceptionnel. En soi, le scénario d'un mec coincé dans un ravin pendant 127 heures peut rebuter, beaucoup sont tombés dans ce piège, mais là, c'est le tournage qui mène l'intérêt. C'est très bien alterné, tous les plans sont cohérents, le jeu de James Franco, de sa caméra et ses moyens de débrouille est sympathique également, mais ce n'est pas forcément le sujet. C'est la solitude qui est mise en avant, puis peu à peu, les hallucinations, la soif, le dégoût, puis la résignation puisque le choix final, il pouvait le faire depuis le début. Pour une fois que j'ai allumé la télé, je regrette pas. Bien qu'il soit pas un film de divertissement, même si l'affiche et la bande-annonce le font un peu penser, elles sous-estiment peut-être.
Un reproche quand même, détail, qui nous renvoie à la triste réalité du film américain à fric : PLACEMENT PRODUIT PLACEMENT PRODUIT PLACEMENT PRODUIT. Mais ça ne gêne pas forcément.