Aaron est un sportif et un aventurier, un peu frimeur, confiant dans ses capacités physiques. Trop confiant même. Il passe tout son temps à son activité favorite, s’isoler en pleine nature, appréciant la solitude, négligeant les relations avec ses proches, comme sa compagne et ses parents. Lors d’une escapade, il se retrouve le bras coincé par un rocher. Il ne peut plus bouger, et doit ainsi rester bloqué pendant plusieurs jours, avec des vivres très limités.
Certes, le scénario peut paraître faible, mais le savoir-faire de Danny Boyle permet de nous accrocher malgré tout. Une mise en scène originale nous fait entrer dans l’esprit d’Aaron, les souvenirs de sa vie, son enfance, sa compagne avec qui il n’a pas pu s’engager, ses pensées pour se rassurer. Images de plus en plus teintées d’onirisme au fur à mesure que les jours passent. L’occasion de belles scènes, comme lorsqu’Aaron profite émerveillé d’un bref rayon de soleil qui vient le réchauffer chaque jour à la même heure. Un bon exemple d’un film où la qualité ne réside pas dans son scénario mais dans sa réalisation, sans qu’il en soit pour autant inférieur. Servi par une musique adéquate, on est entrainé dans toutes les pensées qu’un homme peut avoir à l’approche de la mort. Tout ce qui fait la vie d’un homme, ses aspirations, ses souvenirs, ses regrets.
C’est ainsi qu’Aaron réalise ses erreurs, notamment d’avoir négligé ses proches. Comme il n’a dit à personne où il allait, il se sait condamner. Mais bien qu’assez choquante, je trouve que la fameuse scène attendue et redoutée ou il parvient à se libérer est assez vite passée…
Tirée d’une histoire vraie, ce récit, simple mais profond, bénéficiant d’une bonne réalisation, nous incite à nous rappeler ce qui est le plus important et à profiter de chaque moment de la vie.
(traitant du même thème, je l’ai regardé peu de temps après «l’odyssée de Pi », autre très bon film)