Le film, inspiré d'une histoire vraie, narre l'incroyable aventure d'un homme, dont le bras est coincé par un rocher dans une crevasse.
Le début de l'histoire dépeint un jeune homme sûr de lui, presque arrogant, charismatique et égocentrique. Il lui semble que rien ne peut lui arriver. Il entraîne avec lui deux jeunes femmes dans une expérience extraordinaire mais risquée. Les trois jeunes gens progressent à l'horizontal le long d'une faille étroite dont on ne voit pas le fond. Le but du jeu, lorsque Aron l'indique, est de lâcher prise, de se laisser tomber (au risque quand même de heurter au passage les parois de la faille) pour au final terminer sa chute dans un lac souterrain. Je ne sais pas si ce passage est authentique mais il a le mérite de montrer sa connaissance des lieux, sa témérité et son manque de considération pour les autres (je le répète, l'exercice est dangereux).
Revenons à l'instant où Aron se voit pris au piège par un rocher. Il va user de toute son ingéniosité, de sa ténacité, de son courage pour tenter de s'extirper, sans succès, de cette nasse. Déshydraté, il va jusqu'à recueillir et boire son urine. Il rationne ses maigres vivres. Son esprit s'égare par moments et il revoit sa compagne et ses parents, autant de personnes qu'il a délaissées.
En 127 heures d'une souffrance inimaginable, cette introspection involontaire (il s'agit plus de rêves ou d'hallucinations que de pensées conscientes) sera pour lui une psychothérapie rédemptrice.
D'autres, en trente ans d'analyse, n'y parviennent pas.