Un autre tour de force pour Boyle
Deux acteurs cette année tentent l'expérience d'être quasiment seul devant la caméra pendant tout un film : Ryan Reynolds et James Franco. Deux acteurs que j'apprécie, mais que je n'avais pas forcément dans mon top 3 pour ce genre de prouesses et au final que se passe t-il ? Les deux me font manger mes médisances en salades au travers de deux films. L'un avec « Buried », l'autre avec « 127 heures ». Franco ici porte littéralement le film sur ces épaules et après une 1ere partie guidant un peu dans une fausse piste (le personnage fait un peu peur pendant le 1/3...c'est une tête a claque, on tombe vite dans le jeu de l'émotion dès l'accident en place) Franco loin des rôles alimentaires de Spiderman par exemple, livre ici une finesse de jeu assez intéressante. La palette des émotions qu'il déploie de la folie, a la tristesse ou autres donne une force à son personnage qui travaille l'auditoire sur le long terme. On ne s'en rend pas forcément compte dès le début, mais même ce que l'on prend pour un rejet face a sa façon de jouer est un aveu de capitulation par la suite. En vous irritant, il montre qu'il a déjà mis un pied dans votre tête, il s'y insinue lentement jusqu'à donner la quintessence de son talent dès l'accident.