Phone Game dans un Canyon.
Cas d'école du film sur-côté, 127 Heures atteint la case Oscars par ses origines gagnantes : une histoire vraie illustrée par un réalisateur récemment primé. A partir de cette formule classique et éprouvée, on retrouve un film qui a l'envergure d'un téléfilm. Format court, il prend tout de même son temps et réussit au moins une chose : à nous faire comprendre que dans son canyon, Machin a du trouver le temps long.
Dire que le premier quart d'heure est agaçant est un euphémisme, vu la cadence à laquelle Danny Boyle superpose les split-screens. A donner envie de vomir aux fans de Michael Bay. Encore pire que ces artifices de mise en scène, cette introduction rate sa cible : le spectateur. Pendant cette période, le spectateur est censé s'accrocher au personnage. Mais là, il nous est dépeint comme un gros connard insouciant qui décidera d'ouvrir les yeux une fois qu'il devra se couper le bras.
Zéro empathie donc pour ce Survival froid et creux qui montre encore que Boyle s'enlise avec des choix de carrières pas forcément consensuels mais vraiment chiant. 127 Heures m'a fait irrémédiablement penser à Phone Game, de ce cher Joel Schumacher. Sauf que c'était mieux.
Pour dire l'ampleur du désastre.