127 Heures par culturez-vous
Je ne voulais pas voir 127 heures, dont l'histoire ne m'intéressait pas le moins du monde. Mais Danny Boyle a quand même réalisé Slumdog Millionnaire, qui fait partie de mon panthéon cinématographique. Alors je me suis dit, ça doit valoir le coup, je veux voir comment il a réussi à filmer un mec sui s'est coincé le bras, pendant une heure et demi.
Et il faut dire qu'il ne s'en sort pas si mal. N'en déplaise aux Inrocks qui considèrent que sa réalisation est épileptique, que Slumdog Millionnaire est une vaste hallucination collective plaquée or et oscars et que 127 heures est une boursoufflure interminable.
Certes, je suis resté de marbre devant l'intrigue, me suis caché les yeux lors du charcutage de bras et n'ai pas apprécié plus que ça certains illogismes (je saute du haut d'une falaise dans l'eau et mon sac à dos se retrouve par miracle en bas avec ma caméra, mon appareil photo et mon MP3 intacts / on me voit enlever ma montre d'une seule main mais on ne montre pas lorsque je la remets, toujours d'une seule main / etc.), mais les images de Boyle invitent au voyage.
À l'instar de Slumdog, les teintes sont chaudes, les paysages vastes et les décors (naturels ici) majestueux. Quant à la musique, toujours signée A. R. Rahman, toujours en adéquation parfaite avec les scènes, toujours extraordinaire.