Ah Danny Boyle! Toujours dans le rythme et la musique! Alors oui il arrive de ne pas pouvoir reposer ses yeux et de se demander quand la bave cessera donc de sortir de notre bouche mais cela n'est pas si grave que ca puisque l'histoire de pauvre gars contraint à se grignoter le bras avec un canif usé est très prenante.

Dès le générique de début, le rythme est violent, multi-images dans un même plan à la thomas crown de la grande époque mais sous speed. Je me demandais si j'allais survivre au film ou si ca allait être comme pour Slumdog, que j'ai beaucoup aimé mais qui reste trop, bien trop clippé. Et bien le rythme finit par descendre et cela nous permet de rencontrer le personnage principal, interprété avec talent par James Franco qui signe ici un des plus beaux rôles quasi muet de ces derniers temps! Il y a à peu près une heure sans dialogue, et pour un Danny Boyle c'est incroyable!

La musique est encore une fois très présente et cela n'est pas plus mal parce que regarder un mec tout seul en train de clamser en silence ca aurait viré à l'étrange. Il y a une scène particulièrement réussie, le personnage principal est en train de se charcuter avec amour le bras et il en vient aux nerfs. Lorsque il en vient à les rompre, le spectateur prend la décharge électrique en même temps que Franco : la musique est oppressante et tellement aigüe que l'assemblage bras en coupe et électrisation musicale nous pousse au dégoût.

Le film est efficace à souhait, en même temps que demander de plus à l'homme qui a amassé un public monstre avec un conte indien, des drogués à la sauce lust for life, des infectés peu agréables...

Les images sont pures, la qualité des plus agréables, enfin pour finir, le film ne vole certainement pas très haut mais raconte une histoire prenante qui nous tient en haleine jusqu'au bout.

bigfoot
7
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le 7 avr. 2011

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bigfoot

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