L'inégal Danny Boyle a été plutôt inspiré en adaptant l'histoire vraie d'Aron Ralston,coincé pendant cinq jours dans une faille rocheuse.Autant le dire,au début,le type ne parait pas franchement sympathique.Il s'agit d'un sportif de l'extrême surexcité qui passe la plupart de ses week-ends à faire de la randonnée et de l'escalade en solitaire dans des régions de canyons désertiques.Le mec est très centré sur lui-même et très content de lui.Il néglige son entourage et adore se filmer et se photographier lors de ses aventures.Jusqu'au jour où arrive un accident stupide et dramatique.Une chute,et le voilà bloqué sous terre,le bras droit prisonnier sous un énorme rocher.Personne ne sait qu'il est là,vu qu'il n'a daigné avertir quiconque de sa destination.Il n'a aucune nourriture,très peu d'eau,et des vêtements légers pour le contexte.Même si on apprécie moyennement le personnage;on ne peut qu'être terrifié et compatissant par rapport à la situation horrible dans laquelle il se trouve.D'autant que Boyle ne nous épargne rien de son calvaire.Le froid,la faim,la soif,le désespoir,le découragement,l'affaiblissement physique.Comme il est difficile de tenir sur la durée d'un long-métrage avec un seul protagoniste dans un décor unique,le réalisateur s'en tire habilement en nous plongeant à l'intérieur du cerveau de Ralston,entre souvenirs de sa vie passée et hallucinations.Il y a aussi quelques moments d'humour qui viennent alléger cette lourde atmosphère,prodigués par les commentaires cyniques et détachés du personnage,qui continue à se filmer et confie ses réflexions à sa caméra,faisant preuve d'un recul et d'un sang-froid qui forcent le respect.Et puis bien sûr il y a le fameux morceau de bravoure final,morceau étant le terme exact,libérateur mais difficilement soutenable.Le film parvient donc avec peu d'éléments à intéresser de bout en bout,bien que Boyle abuse parfois des effets sonores et visuels.Quant à James Franco,seul à l'écran durant quasiment tout le film,il livre une énorme performance.