Douze Hommes en colère par TheMrOrange
Mr Orange: En voilà un bon classique qui a bien tenu la distance. 1957 c'est vieux? Naaaaaaah, balivernes. C'est un excellent huis clos: les acteurs excellent, le réalisateur donne une leçon de cinéma. Que dire de plus?! ... bah:
Quoi ça cause? Tout simplement d'un jury dont le verdict peut être létal ou salvateur pour un homme dont le destin funeste semble inévitable. Bien évidement, un homme n'est pas d'accord: Henry Fonda aka juré n°8, et va devoir convaincre ses 11 compères car l'unanimité est requise pour valider le jugement. Le procès est complètement éclipsé, on daigne tout juste nous montrer celui qui est au centre de toutes les attentions, 99% du film se déroulant dans la salle de délibération, porte fermée à clé. Ainsi, nous ne nous faisons une idée de l'histoire qu'au travers de la retranscription faite par les jurés, et c'est chacun de leur point de vue qui va être jugé, critiqué... car un simple doute peut tout remettre en question.
Concernant la leçon de cinéma, il est très intéressant de relever les jeux de caméra. Au fur et à mesure que le film avance, l'axe de prise de vue en plongée transite vers un axe en contre-plongé augmentant ainsi la tension. D'autant plus que le réalisateur a utilisé des lentilles à focales croissantes, réduisant virtuellement l'espace (ça j'avoue, ça tape pas à l'oeil, mais c'est efficace). Plus facile à remarquer: lors des débats, la caméra est proche de son sujet et les plans s'enchaînent tandis que dans les poses, on peut remarquer des plans plus larges, passant d'un sujet à l'autre pour laisser respirer le spectateur en même temps que les jurés. C'est cool nan?! =)
A voir sans aucun doute. Et pour ceux qui ne me croient pas: regardez un peu la distribution de presque 3000 votes ici !!