L'exercice de style du full plan-séquence est réussi. Accrochez-vous, cela secoue parfois.
On peut reprocher à ce film de flirter avec le pathos, mais l'empathie pour le personnage principal est telle que l'émotion est souvent au rendez-vous.
On peut reprocher au compositeur, ayant oeuvré sur les 2 derniers James bond, d'utiliser de discrets éléments de musique électronique qui m'ont semblé anachroniques ; elle souligne bien sinon la lourdeur du propos, dans d'impitoyables tranchées, entre combat et attente, comme le Voyage au bout de la nuit Céline et son héros halluciné de fatigue, comparaison facile ; bien qu'ici les protagonistes aient peu de temps pour mettre des mots sur leur pensées.
Pour l'anecdote, l'apparition de l'acteur de Robb Stark de Game of Thrones, est suivie d'un plan sur un imposant arbre solitaire sur fond de violoncelle : de la à y voir un hommage à une série certes fantastique, et son arbre de Winterfell autour duquel avait commencé et fini une autre guerre...