Ce film, qui est adapté du livre qu’a sorti Sam Mendés sur les histoires d’Alfred Mendés, son grand-père, soldat anglais lors de la WWI ; repose, il est vrai, sur un pari assez fou : tout montrer comme un seul et unique plan séquence. Alors bien sûr il est impossible que le film ne soit qu’un seul et unique PS mais les spectateurs ne verront presque pas les coupures extrêmement bien dissimulées en une séquence et une autre, apportant à ce long-métrage une fluidité exceptionnelle dans le mouvement !
La caméra et le cadre respecte un mouvement haut-bas, droite-gauche, horizon-sol qui correspond au regard affûté de deux soldats qui prennent bien garde à surveiller autour d’eux. La profondeur de champs nous offre une angoisse permanente : on ne sait jamais si un allemand ne va pas surgir d’un buisson pour abattre nos deux protagonistes !
Également la caméra nous offre des horreurs et des scènes assez gore (no spoil mais de croquignolettes joyeusetés vous attendent), mais qui sont montrées avec un tel détachement qu’elles banalisent énormément les horreurs de la Ière Guerre Mondiale, comme si on comprenait que ces soldats ne sont pas arrivé sur place pour la première fois il y a 3 jours, ça fait plutôt 3 ans qu’ils sont là.
Autre grande idée du casting, avoir distribuer les rôles des deux protagonistes à des acteurs presque inconnu (Dean-Charles Chapman jouait tout de même Tomen Baratheon dans Game Of Thrones mais il a bien changé donc ça compte) alors que les deux grandes autres pointures campent de petits rôles presque sans importances… comme si les vrais héros de cette guerre étaient les petits soldats qui faisaient ce qu’on leur demandait, comme si la lumière se faisaient enfin sur des soldats ...inconnus.
Un film qui fait démarrer 2020 dans les meilleures conditions !