Faire un film sur la guerre n'est jamais anodin, particulièrement les deux guerres mondiales. En cela, voir un parc d'attraction sur un thème aussi chargé, et déjà saturé de productions cinématographiques, est à la limite de l'opportunisme cynique.
Toutes les attractions y passent, des trains de la mine au parc aquatique. Ces longs plan-séquence, pourtant raccord avec l'urgence de l'intrigue, n'ont rien d'autre à offrir qu'un manuel de mise en scène. Tout est trop écrit, trop bien cadré, trop propre pour être vrai. Il n'y a pas de hasard, d'imprévu, tout est scripté comme un FPS à couloir des années 2000, rythmé par une musique dans l'ère du temps on ne peut plus insipide.
Cette chantilly écoeure, et dissimule ce qui devrait être l'ingrédient principal du film: l'absence d'héroïsme de cette guerre. Car si Blake et Schofield sont vainement iconisés, passant à travers les explosions d'obus et esquivant les tirs des allemands stormtroopers, la gloire de leur mission est immédiatement désamorcée une fois accomplie, ne laissant que le regret de ceux tombés au combat. C'était là la force du film. Dommage que l'égotisme des petites statuettes en or plaqué ai pris le dessus.
Du flan.