"Film culte", "véritable chef d'oeuvre", "modèle du genre" tels étaient les vocables qui qualifiaient 2001 : L'Odyssée de l'espace de Stanley Kubrick. C'est donc avec énormément d'attente que je me lance, enfin en 2015, presque 50ans après la sortie du film dans cette réalisation de 2h20.
Quelle ne fut pas ma déception après plus de deux heures interminables d'ennui. Je pense ne m'être jamais autant ennuyé devant un film, encore moins un film de sciences fiction. Les plans sont merveilleux, il n'y a pas à dire. Ce long-métrage date de 1968 et encore maintenant je n'arrive pas à le croire. Cette qualité dans les images, dans la réalisation, sur sa forme, est époustouflante. Mais ça s'arrête là. Cela s'arrête au côté esthétique du film. Pour le reste, c'est long, lent, indigeste, flou abstrait, hermétique, incompréhensible si tant est qu'on doive y trouver un sens.
2001 : L'Odyssée de l'espace aurait pu durer 1h de moins que ça n'aurait strictement rien changé. Alors, c'est vrai que je ne suis probablement pas un cinéphile expert et que je n'ai vraisemblablement pas réussi à saisir l'essence-même de l'oeuvre, mais qu'importe au fond, ces plans d'une durée presque éternelle n'ont à mes yeux aucune résonance. On s'y ennuie, on rêve de faire autre chose, d'avancer... Mais on n'ose pas, l'on se dit qu'il va peut-être se passer quelque chose. En vain.
Le seul véritable passage qui m'a plus ou moins accroché, est celui avec HAL-9000, cette intelligence artificielle devenue culte. C'était intriguant, passionnant et terriblement perturbant.
Aussi, si la musique au départ est un atout, elle en devient très vite envahissante. C'est à fermer les yeux et se boucher les oreilles...
Je pense que ce film jouit d'une énorme côte car il est le fait de Stanley Kubrick, un réalisateur hors-pair. Mais je doute que cette oeuvre aurait eu tant d'écho si elle était le fruit d'un réalisateur méconnu du grand public. Surtout, l'on qualifie parfois de chef d'oeuvre les films que nous ne comprenons pas, car on veut à tout prix y voir ce message caché qui nous a échappé en partie. "Je n'ai rien compris, c'est donc révolutionnaire, c'est donc un chef d'oeuvre" ; mouais, ici, non. J'ai vraiment du mal à passer l'abstraction tant elle est épaisse. C'est fort dommage.
Il y a des oeuvres comme ça, qu'il faut voir je suppose. Ici, c'était l'ennui, le vide intersidéral.