Waow ! Un mélange sous acide des Fils de l’homme avec Mad Max, La planète des singes et La guerre des étoiles, mais à la sauce Les rats de Manhattan ! Jubilatoire ! Comment se pourrait-il que tous les fans de bons films le rejettent ? Et une fois le film envoyé : Ah, c’est cheap. Ce qui ruine quasiment d’entrée de jeu la fresque barbare de 2019, après la chute de New York, c’est sa facture au rabais, qui nous montre tout de suite que le film a été tourné dans la décharge du coin façon Creepozoids, ou dans une casse de bus, et cela avec les mêmes accessoires pour tous les figurants. Ainsi, ceux qui ont l’oeil attentif verront les mêmes armes défiler pendant tout le film (ce qui en fait presque des personnages à part entière, car on imagine fort bien que les armes étant rares, elles ont été ramassées par les nouvelles personnes qui les brandissent). Sinon, on a aussi dans 2019 des courses de bagnoles. Et ça, c’est jouissif. Sauf que les conducteurs s’habillent avec des armures qui rendent la conduite absolument impossible, et qui équipent leur bagnole de tout un tas de gadgets en plastique qui ne font pas un seul instant illusion, mais bon, on essaye un peu d’y croire quand même, parce que c’est cool, un bazooka sur le toit d’une caisse, même si il ressemble à un tuyau de PVC peint en blanc. Et on se rabat maintenant vers nos héros, qui vont accomplir un parcours du combattant pour aller quérir la demoiselle, et botter les culs des gardes des dictateurs , mais aussi de chasseurs de rats (un grand moment de nanardise, ces derniers étant de vrais bêtes sauvages, probablement à force de manger des rongeurs radio-actifs aux yeux rouges qui se nourrissent de chair humaine). Nous avons un héros charismatique (un gladiateur des temps modernes), et deux sous fifres, dont un avec une pince en métal qui lui sert à crever quelques yeux pendant le film. Et enfin, nous aurons le peuple d’homme singe, qui nous permet de rallier les fans de la planète des singes en nous foutant des hommes en pleine inversion d’évolution, qui retournent vers l’état animal, mais qui sont les rares à conserver des traces d’humanité. Touchant, si les maquillages n’étaient pas aussi lourds, et les acteurs un peu moins poilus. Mais qu’on se rassurent, nos casse cous du futur finiront par retrouver la belle, tendrement endormie dans un sarcophage de place à côté d’un laboratoire, façon Blanche Neige de SF. Ah d’accord, ce film était un conte depuis le départ, il fallait le pendre comme un voyage initiatique… Avec une fin qui essaye d’exploser le tout alors qu’il n’y a plus beaucoup de budget, 2019 se révèle néanmoins très sympathique pour son public, car si il enfile les incohérences comme des perles à un immense collier (les armes lasers, sorties d’on ne sait trop où), on ne s’ennuie véritablement jamais, l’action avançant sans cesse et nous proposant de nouvelles thématiques qui pourraient être passionnantes si elles n’étaient pas simplement évoquées, ou expédiées à la va-vite. On aimera aussi beaucoup les maladresses énormes du script pour le discours métaphorique qu’il tente d’avoir, comme cette femme (très belle) capable d’ovuler 500 fois, avec laquelle il ne faut rater aucune occasion donc, le futur de la planète étant en jeu. Si 2019 est en effet un aboutissement du nanar post-apo pour sa boulimie thématique, je tendrais plus à le rapprocher du z rital attachant, qui derrière la volonté d’exploiter économiquement le filon tente d’en donner à son public…

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le 15 juil. 2014

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Voracinéphile

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