Deuxième session de récréation pour Phil Lord et Christopher Miller.
On prend les mêmes et on y retourne.
Les auteurs, après avoir développé l’excellent The Lego Movie, assument la farniente et la reprise du scénario du premier opus pour transporter le duo de 22 Jump Street à l’université. Avec les clichés dieux : fraternité, football et foutre. Chacun son tour, les rôles sont de nouveau inversés pour que chaque personnage reprenne sa place, le cours de ses études et de ses rêves. Puis bientôt, le film s’affirme :
bromance à l’eau-de-bleuet,
avec rupture et conséquences.
Toujours pas de rythme emmené, successions de gags et de situations dérangeantes ou improbables, jeux improvisés sur l’autodérision des comédiens, mises en abîme du premier épisode, redites adaptées ou décalages attendus, 22 Jump Street n’emballe pas malgré les excellentes prestations de ses comédiens. Pas de nouveauté, toujours pas de discours.
Appréciable oui, pour passer la soirée, mais sans grande saveur.
Il paraît que la durée moyenne de la concentration humaine est de vingt minutes.
Phil Lord et Christopher Miller alternent animation et cinéma comme pour respirer : dédiant l’inspiration et la concentration aux exigences consciencieuses du dessin animé, ils profitent de la spontanéité d’un tournage dans le réel pour souffler.
De la convivialité d’une urgence pour rire et pouffer.