24 jours chrono.

Je me souviens encore de cette horrible affaire Ilan Halimi, torturé et assassiné selon le seul prétexte était sa judéité, et que ses tortionnaires espéraient que ses parents, selon le cliché, auraient assez d'argent pour payer la rançon.

Seulement, si le prétexte de porter cette affaire à l'écran est louable de la part d'Alexandre Arcady, avec la collaboration de la famille de la victime, le traitement est vraiment balourd. Déjà, ça commence mal avec Zabou Breitman, qui joue la mère, nous parler face caméra à coup d'aphorismes. Puis la réalisation qui fait plus penser à une série de TF1 de 1993, où tout y est d'une mollesse, tout comme le jeu de Pascal Elbé (le père)... c'est aussi et surtout le ton moralisateur, martelé même que ce jeune homme, tombé dans un guet-apens, est mort parce qu'il est juif. Alors ça vous ne risquez pas de ne pas l'entendre ; tout est comme ça dans ce film assez lourd, peu subtil, et qui au fond ne fait pas mieux qu'un documentaire à la télé qui nous résumerait ça en une heure.
Et encore, je ne parle pas des derniers instants de Ilan Halimi, tondu, brûlé, on dirait un supplice christique avec une musique qui frôle le mauvais goût.

Pourtant, il y a des choses pas mauvaises, comme Sylvie Testud et Jacques Gamblin, ou la traque en elle-même, mais sous couvert de quelque chose de louable, il faut le dire, le résultat n'est pas bon.
D'ailleurs, l'échec en salles a été cuisant, au point qu'à ce jour, c'est le dernier film réalisé par Alexandre Arcady.